Trichomonas vaginalis est un protozoaire flagellé du genre Trichomonas, dont la présence sur les muqueuses génito-urinaires détermine la trichomonase uro-génitale. C’est un parasite de l’être humain.

Il a été observé pour la première fois par Alfred Donné en 1836.

Sa transmission est sexuelle ; il est très sensible à la dessiccation (il a besoin de milieux humides).

Son réservoir naturel est le vagin ; il ne survit pas dans le rectum ou la bouche.

Le portage asymptomatique semble fréquent.

Il est transmis quasi-exclusivement par les relations sexuelles.

1. Morphologie et cycle :

Il peut se présenter sous deux formes :

– la forme trophozoïte (la plus connue) : ovale ou arrondi, il mesure 10 à 20 µm et porte 3 ou 4 flagelles antérieurs et une membrane ondulante ; il est douée d’une mobilité et de mouvements caractéristiques. Il se déplace activement, se nourrit par osmose et se multiplie par division longitudinale.

– la forme non flagellée (encore contestée par certains) : ronde, immobile, qui constitue selon les cas, une forme de résistance ou une forme de dégénérescence du parasite.

2. Epidémiologie :

Autrefois très fréquentes, les vaginites à Trichomonas sont nettement plus rares depuis quelques années (environ 10 % des infections vaginales).

Malgré des porteurs sains nombreux, surtout chez les hommes, le Trichomonas vaginalis a un rôle pathogène net dans les deux sexes :

– la vaginite à Trichomonas vaginalis représente 50 % des vaginites avec leucorrhées,

– il est responsable de 30 % des urétrites non gonococciques (le plus souvent subaiguës), ainsi que de balano-postites.

3. Transmission :

La transmission du trichomonas vaginalis se fait habituellement par contact sexuel.

– Chez la femme : on le retrouve comme parasite de la cavité vaginale et de l’urètre ; mais aussi de la vessie ou encore des glandes de Skène et de Bartholin.

– Chez l’homme : on le trouve au niveau de l’urètre, du sillon balano-préputial, des vésicules séminales et de la prostate.

La transmission non sexuelle est possible, mais rare (sièges de toilette, échange de serviette de toilette humide, gants de toilette, maillots de bain et autres sous-vêtements humides) ; le trichomonas survit 30 mn à 3 heures sur divers supports humides.

Cette transmission est favorisée par un pH vaginal alcalin.

4. Clinique :

Rappelons que les porteurs sains sont nombreux (jusqu’à 50 % des cas sont asymptomatiques).

– Chez la femme : vulvo-vaginite à Trichomonas vaginalis.

– Chez l’homme : l’infection est très souvent asymptomatique (90 % de cas), d’où son dépistage difficile et sa dissémination facile.

En cas d’urétrite avérée, il existe une dysurie. Des signes plus discrets comme une goutte matinale ou une méatite peuvent être présents.

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