Il n’y a pas de contre-indication à l’utilisation d’une contraception estroprogestative chez une patiente présentant un adénome à prolactine bien contrôlé par un traitement par agoniste dopaminergique qui doit être poursuivi pendant toute la durée de la contraception.

Il est recommandé de réaliser un dosage de prolactine avant et 3 mois après mise en route du traitement.

Il n’y a aucune contre-indication à l’utilisation des contraceptions micro ou macroprogestatives.

1. Microadénome à prolactine :

Prolactine normale = fertilité retrouvée = contraception nécessaire.

Pas d’incidence de la pilule contraceptive sur l’apparition et/ou l’évolution d’un micro-adénome à prolactine.

1) Après adénectomie chirurgicale :

⇒ pilule EP.

2) Si normalisation de la prolactine sous traitement médical :

– Pilule EP minidosée (≤ 20µg) sous réserve d’une surveillance particulière,

– Traitement macroprogestatif du 5ème au 25ème jour (CHLORMADINONE SANDOZ ®).

Le traitement devra être poursuivi pendant toute la durée de la contraception.

>>> Surveillance chez les patientes présentant un microadénome ou une hyperprolactinémie primaire idiopathique :

La bonne tolérance des estroprogestatifs doit être évaluée par un dosage de la prolactinémie avant et 3 mois après mise sous pilule.

Une IRM sera réalisée dans l’année qui suit la mise en route de la contraception, plus rapidement s’il existe une augmentation des taux de prolactine (situation peu fréquente).

2. Macroadénome à prolactine :

1) Microprogestatifs : 

Autorisés.

Inconvénients : échec de contraception, désordres menstruels, faible tolérance. 

2) Macroprogestatifs : 

Désordres menstruels, hypoestrogénie.

Pas d’autorisation dans cette indication.

Indiqués en cas de non tolérance aux estroprogestatifs. 

3) Estroprogestatifs : 

Pas de réel argument contre l’utilisation des estroprogestatifs.

>>> Surveillance étroite du taux de prolactine avant la prescription de pilule et 3 mois après.

IRM à 3 mois.

Rem :

– En cas de résistance (ou d’intolérance aux agonistes dopaminergiques) : l’indication éventuelle d’un traitement estroprogestatif doit être discutée au cas par cas en milieu spécialisé. Un autre moyen de contraception (non hormonale) devra être privilégié dans ces situations chez les patientes avec macroadénome.

– L’élévation de la prolactine sous estroprogestatifs impose l’arrêt définitif de ce mode de contraception.

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