Le tabagisme féminin est un problème majeur de santé publique dans les pays développés car il entraîne une augmentation de l’incidence des cancers broncho-pulmonaires, mais aussi une augmentation des problèmes cardiovasculaires (AVC, infarctus), surtout après 35 ans (x 10) et une augmentation du risque de cancer du col.
Le tabac entraîne aussi une baisse de la réserve ovarienne.
En cas de grossesse, il augmente le taux de fausses couches, d’enfants hypotrophes, de morts in utero.
Il faut donc informer les femmes jeunes des inconvénients graves du tabac pour la santé, mais en évitant de les stigmatiser, surtout les plus jeunes.
Il faut donc aider la jeune femme à construire un argumentaire, lister avec elle les facteurs de risque associés personnels (obésité) ou familiaux, et enfin lui proposer un sevrage tabagique tout en lui prescrivant la contraception souhaitée :
1. Si la femme à moins de 35 ans :
La pilule EP est acceptable entre 30 et 35 ans, si la consommation de cigarettes est < 15 cigarettes/jour et s’il n’y a pas d’autres facteurs de risque.
Rappelons que l’association tabac et EP est une contre-indication relative.
2. Si la femme a plus de 35 ans :
Il faut “choisir” entre pilule et tabac :
– si elle souhaite arrêter la pilule : il faut lui proposer une alternative : DIU (hormonal) ou microprogestatifs.
– si elle souhaite arrêter le tabac : il faut aider au sevrage tabagique.