Le préservatif ou condom est un fourreau de latex extrêmement fin et résistant, transparent de quinze à vingt centimètres de long et de trois à quatre centimètres de diamètre, destiné à envelopper la verge comme un doigt de gant pour retenir le sperme au moment de l’éjaculation. Il prévient donc la conception en empêchant les spermatozoïdes de pénétrer dans le vagin.
Il existe de nombreux modèles (différentes marques, tailles, goûts, couleurs, épaisseurs, caractéristiques).
Ils existent en latex ou en polyuréthane.
Les préservatifs en polyuréthane sont utilisés majoritairement en cas d’allergie au latex, et ont pour caractéristiques d’être plus coûteux, mais aussi plus résistants, offrant un meilleur confort, et permettant l’utilisation de tout type de lubrifiant.
Il doit être utilisé à chaque rapport sexuel et son efficacité dépend de la coopération entre les partenaires.
Compte tenu des risques de rupture et de glissement des préservatifs, il est également recommandé que la femme et l’homme qui les utilisent en tant que méthode contraceptive exclusive soient informés des risques de grossesses potentiels et des possibilités de contraception de rattrapage et des modalités d’accès à ces différentes méthodes (à défaut d’en avoir une à disposition).
Pour rappel, le préservatif est la seule méthode qui ait fait preuve de son efficacité dans la prévention de la transmission des IST.
Son utilisation doit être recommandée dès lors que les pratiques sexuelles exposent au risque d’IST du fait de l’existence de plusieurs partenaires, de relations occasionnelles ou de l’absence de relation stable (notamment chez l’adolescente).
1. Historique :
Les premières traces du préservatif remontent à l’Egypte ancienne, entre moins 1350 et moins 1200 avant JC. Il prenait alors la forme d’un pochon en lin trempé dans l’huile d’olive ornementé de pigments de couleur.
La première description écrite du préservatif masculin date de l’époque de la Renaissance.
L’anatomiste italien Gabriel Fallope en 1564 dans son traité De Morbo Gallico mentionne un fourreau de toile de lin imbibé d’une solution antiseptique utilisée contre la syphilis.
Au XVIIIè siècle les préservatifs masculins prennent le nom de condoms, du latin condus, signifiant celui qui recueille et qui préserve de quelque chose.
Pour d’autres le condom est appelé ainsi du nom d’un médecin hygiéniste anglais du XIXè siècle : la capote anglaise est préconisée par le docteur condom “pour la préservation du virus syphilitique et du pus gonococcique”.
Les années 60-70 voient l’effacement transitoire du préservatif au profit des traitements antibiotiques, de la pilule. Hélas le virus HIV dans les années 80 est là pour relancer la mode de la capote anglaise…
2. Mécanismes d’action :
Le préservatif est une méthode barrière.
Comme toutes les autres méthodes barrières, il comporte un risque d’échec contraceptif élevé dans son emploi courant ; il ne saurait être recommandé en tant que tel à une seule fin contraceptive.
3. Mode d’emploi :
Les préservatifs utilisés doivent présenter une norme NF ou CE.
Ils doivent être conservés à l’abri de la chaleur, et leur date de péremption doit être respectée.
Ils sont à usage unique, un nouveau pour chaque rapport et pour chaque partenaire.
Ils ne doivent pas être utilisés simultanément avec un préservatif féminin.
Les différents préservatifs disponibles sont vendus enroulés sur eux-mêmes et sont emballés chacun dans une pochette hermétique de papier plastifié ou d’aluminium. Certains sont lubrifiés, d’autres sont enduits d’un spermicide antiseptique.
– L’ouverture de l’emballage doit être précautionneuse, afin de ne pas déchirer le préservatif,
– mettre en place le condom avant tout contact génital (car nous l’avons déjà dit à propos du coït interrompu, il peut déjà y avoir des spermatozoïdes dans le liquide pré-éjaculatoire),
– le dérouler avec précaution sur le pénis en érection, après avoir pincé son extrémité pour ménager un réservoir qui recueillera le sperme,
– le sens de déroulement doit être vérifié avant la pose (jeter le préservatif en cas d’erreur de sens),
– après éjaculation, et avant la fin de l’érection, se retirer en maintenant le préservatif à sa base, pour éviter le glissement et une fuite du sperme,
– le préservatif peut ensuite être jeté, après avoir vérifié au préalable son intégrité (absence de fuite).
4. Efficacité :
L’efficacité est essentiellement liée à la régularité de l’utilisation et à une technique correcte.
Les préservatifs sont efficaces en utilisation optimale (IP théorique à 2 %) ; néanmoins, en pratique, leur efficacité est modérée, et l’IP en utilisation courante est de 15 %. Cette efficacité peut être améliorée en utilisant une taille adéquate, un lubrifiant adapté, et grâce à un apprentissage de la pose et du retrait.
Ils sont également plus performants en association avec un spermicide.
5. Avantages :
– Innocuité,
– faible coût,
– facilité d’obtention : pas de consultation médicale préalable, pas de prescription, diversité des lieux de vente (pharmacie, internet, grandes surfaces, distributeurs automatiques…),
– protection contre les IST : Papillomavirus (condylomes), Herpès-virus, hépatite B, HIV, chlamydiae.
Deux réserves doivent cependant être émises, concernant les infections à Papillomavirus et à Herpès-virus : en cas de lésions scrotales (non recouvertes par le préservatif), une contamination risque de se produire.
6. Inconvénients :
– Risque de glissement : pour le limiter choisir une taille adaptée, ne pas mettre de lubrifiant à l’intérieur du préservatif, l’homme doit se retirer rapidement après l’éjaculation,
– risque de rupture : pour le limiter utiliser des lubrifiants aqueux, et surtout pas de corps gras, ne pas superposer les préservatifs,
– risque d’inconfort.
Certains peuvent reprocher au préservatif de diminuer la sensation au cours du rapport (ce qui peut être bénéfique aux éjaculateurs précoces) ; on lui reproche aussi d’interrompre les préludes, c’est une question de savoir-faire sur le plan de l’érotisme.
7. Indications :
– Contraception d’attente (ex : post-partum),
– rapports sporadiques,
– oublis de la pilule,
– contre-indications à la pilule et au DIU,
– protection contre les IST,
– absence de partenaire stable, changement de partenaire.
8. Contre-indications :
Allergie au latex.