1. Introduction :
La coloration au Bleu de méthylène n’est pas, à proprement parler, une coloration bactériologique mais elle est pourtant très utilisée en bactériologie.
A l’inverse du Gram ou du Ziehl, elle n’apporte aucune information sur la nature des bactéries.
La raison de cette utilisation est que c’est une coloration :
– très simple et rapide à effectuer,
– qu’elle colore toutes les bactéries à l’exception des mycobactéries,
– qu’elle respecte mieux la structure des cellules que le Gram.
On l’utilisera donc lorsqu’on veut seulement et rapidement :
– s’assurer qu’il y a bien des bactéries visibles dans le prélèvement,
– voir leurs formes,
– voir leurs groupements,
– voir leurs rapports avec les cellules (dans/sur des cellules)
– bien voir les cellules présentes.
2. Réalisation :
Le prélèvement ayant été déposé sur une lame puis fixé (chaleur et/ou alcool) :
– refroidir la lame,
– verser quelques gouttes de bleu de méthylène phéniqué,
– attendre 20 à 30 sec,
– rincer la lame,
– la sécher,
– l’examiner à l’immersion, au x 100.
3. Conservation :
La conservation du bleu de méthylène phéniqué est pratiquement infinie.
L’auteur en a utilisé qui avait plus de 5 ans avec d’excellents résultats.
Attention :
Ne demandez pas à cette coloration plus qu’elle ne peut donner !
L’auteur a été personnellement « piégé » par des cocci intra-polynucléaires dans une urétrite, évoquant tout à fait une gonococcie. Le Gram réalisé a montré que les coccis étaient Gram positifs et qu’on était donc en présence d’une urétrite staphylococcique (exceptionnelle) et non gonococcique !
Utilisation du bleu de méthylène pour examen entre lame et lamelle (état frais) :
Lorsque vous examinez des préparations entre lame et lamelle, si le contraste est médiocre, on peut :
– mettre quelques gouttes de bleu dans 1 ml de prélèvement,
– laisser en contact 5 à 10 mn,
– examiner une goutte de ce mélange.
Bactéries et cellules, très légèrement colorées en bleu, apparaissent plus nettement.