Les complications de la cœlioscopie et de la cœliochirurgie sont rares mais parfois dramatiques car elles touchent des femmes jeunes et l’endoscopie est souvent faite dans un but d’exploration pour une pathologie ne mettant pas en jeu le pronostic vital.
1. Mortalité :
Elle n’est pas nulle ; elle est de l’ordre de 1 à 5 pour 10.000.
Causes : problème anesthésique, embolies gazeuses, perforation intestinale, plaie de l’aorte…
2. Complications anesthésiques :
– troubles du rythme (imposant l’arrêt de l’intervention), arrêt cardiaque à l’induction, lors de la réalisation du pneumopéritoine ou lors de l’exsufflation,
– embolies gazeuses (insufflation vasculaire),
– chocs hypovolémiques (par vasoplégie ou compression cave) : plus rares,
– hypoventilations, régurgitations du contenu gastrique (avec parfois syndrome de Mendelson).
3. Complications chirurgicales :
Elles sont multiples, et le plus souvent provoquées par le trocart permettant le passage de l’optique :
– hémorragie intra-péritonéale secondaire à une plaie vasculaire (aorte, VCI, vaisseaux iliaques, vaisseaux pariétaux),
– péritonite par plaie intestinale méconnue,
– insufflation sous-cutanée avec emphysème, lié à une mauvaise technique.
Un grand nombre des accidents de la cœlioscopie sont évitables si on respecte un certain nombre de règles :
– le matériel doit être de bonne qualité et en excellent état, l’insufflation doit se faire par un appareil automatique avec contrôle de la pression abdominale qui doit être inférieure à 15 mm Hg,
– le chirurgien doit être un opérateur entraîné, rompu à la cœlioscopie classique avant d’envisager la cœliochirurgie,
– l’anesthésiste doit également être expérimenté,
– le dernier point est le respect des contre-indications de la cœlioscopie et de la cœliochirurgie.