Il y a environ une grossesse gémellaire sur 100 naissances.

Deux catégories de jumeaux existent :

– les vrais jumeaux (monozygotes),

– les faux jumeaux (dizygotes).

Le phénomène de gémellarité montre de grandes variations ethnologiques ; ainsi la moyenne est de 2 % chez les Noirs, 1 % chez les Blancs, 0,6 % chez les Jaunes…

1. Jumeaux dizygotes (faux jumeaux) :

Ils représentent 70 % des grossesses gémellaires.

Ils sont également appelés biovulaires.

Ils se rencontrent lorsqu’il y a deux ovocytes distincts fécondés sensiblement en même temps. De ce fait, les faux jumeaux seront aussi totalement différents que n’importe quel frère ou sœur de la même famille ; ainsi le sexe peut être différent, de même que le groupe sanguin.

Les annexes sont en principe séparées, il peut cependant y avoir des fusions partielles, notamment au niveau du placenta.

Le mécanisme de production de faux jumeaux réside dans un processus de sur-ovulation ; ainsi doux ovocytes sont pondus en même temps ; soit à partir d’un seul follicule, soit à partir de deux follicules mûrs en même temps.

Comme la fécondation se fait par deux spermatozoïdes différents, cela peut être à partir de spermatozoïdes résultant de coïts différents, éventuellement avec deux hommes différents !

Le plus souvent, l’implantation dans l’utérus se fait en deux points très proches ; les placentas sont accolés ; cependant il existe toujours une ligne de démarcation entre les deux, et les systèmes vasculaires sont totalement séparés. Chaque embryon a son chorion et son amnios.

⇒ Dizygotes, dichoriaux, diamniotiques.

2. Jumeaux monozygotes (vrais jumeaux) : monozygotes

Ils représentent environ 30 % des jumeaux (3 pour 1000 naissances).

Ils sont également appelés uniovulaires.

Leur caractère commun, nécessaire, est qu’ils proviennent de la division d’un même œuf fécondé. En fonction de cela, ils auront le même patrimoine génétique, le même sexe, les mêmes groupes sanguins, la même tolérance aux greffes croisées. Suivant le moment où intervient la division de l’œuf unique, pour donner deux embryons, les caractères communs seront plus ou moins variables notamment au niveau des annexes qui seront plus ou moins séparées.

1) Séparation au stade de deux blastomères (1/3 des vrais jumeaux) :

Les deux premiers blastomères de la première division de l’œuf, évoluent séparément, chacun pour son propre compte.

Chaque fœtus aura donc des annexes propres : placenta, amnios…

⇒ Monozygotes, dichoriaux, diamniotiques.

Pour cette raison, on les appelle souvent jumeaux pseudo-biovulaires. Dans ce cas, à la naissance, seul un test de groupe sanguin ou de greffe tissulaire permet de dire si on a des vrais ou des faux jumeaux.

2) Séparation au stade du bouton embryonnaire (2/3 des vrais jumeaux) :

Comme c’est seulement le bouton embryonnaire qui se divise au sein du même blastocyste, on aura un seul chorion, donc un seul placenta, mais deux amnios, puisque le développement de l’amnios dépend du bouton embryonnaire.

⇒ Monozygotes, monochoriaux, diamniotiques.

3) Séparation au stade du disque embryonnaire (1 à 2 % des vrais jumeaux) :

Cette séparation intervient par apparition de deux lignes primitives au niveau du disque embryonnaire ; donc après la formation de la cavité amniotique :

⇒ Monozygotes, monochoriaux, monoamniotiques.

Fréquemment, le développement de la grossesse pose des problèmes, car la séparation peut ne pas être complète (frères ou sœurs siamois). Il y a également souvent des anastomoses apparaissant au niveau du système vasculaire du cordon ou du placenta ; alors un des deux embryons se développe plus que l’autre ; celui-ci peut être beaucoup plus petit ou mourir in utéro.

3. Intérêt génétique de la gémellarité  homozygote :

Les jumeaux monozygotes ont le même génotype ; ils sont donc très semblables phénotypiquement, aussi bien physiquement que psychologiquement ; cette ressemblance peut aller jusqu’aux attitudes semblables ou aux réactions en face de certaines situations.

Il y a cependant de très légères différences 1iées à des adaptations au milieu extérieur différent, surtout quand chacun d’eux est élevé dans des régions et des familles différentes.

En fait, dans certains cas, il est possible de découvrir chez des jumeaux monozygotes, une anomalie des lignes de la main droite chez l’un et pas chez l’autre ; cette anomalie est liée à une anomalie chromosomique particulière, liée au fait que l’un des jumeaux a subi des mutations chromosomiques différentes de celles que l’autre a subi ; cela entraine des variations entre les deux caryotypes, donc entre les deux génotypes ⇒ Monozygotisme hétérocaryote.

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