Le terme “endométriome” désigne le kyste endométriosique de l’ovaire.

Le diagnostic est évoqué lorsqu’il existe une symptomatologie douloureuse marquée, quelque soit son type, avec au toucher vaginal des nodules du cul-de-sac de Douglas, en particulier au niveau des utéro-sacrés.

22 % des femmes stériles ou ayant des douleurs pelviennes chroniques ont un endométriome.

Le diagnostic est important car il conduit à l’acte chirurgical.

1. Typiquement :

– La paroi est échogène fine dans les endométriomes jeunes et volumineux, plus épaisse dans les endométriomes anciens.

– Le contour externe est :

. arrondi ou ovalaire (55 – 80 %),

. parfois polycyclique (44 %),

. parfois géométrique (adhérences).

– Le contour interne est lisse, régulier dans les endométriomes jeunes, festonné dans les endométriomes plus anciens avec parfois des ponctuations plus échogènes.

– Le contenu : peut apparaître liquidien pur surtout par voie abdominale ou chez les obèses, en revanche, par voie vaginale il est finement échogène, homogène, hypoéchogène, avec à l’intérieur de fins échos répartis de façon uniforme dans le kyste (opposition au kyste dermoïde), parfois mobiles au changement de positions (“échos flottants”).

Le renforcement postérieur est modéré (plus petit que le liquidien pur) avec une atténuation à peu près identique au kyste dermoïde.

La mobilisation du kyste provoque rarement un mouvement des échos.

Il n’existe généralement pas de cloisonnement.

– La taille est en général de 20 à 60 mm de grand axe, parfois plus.

– Le siège : généralement rétro-utérin ou accolé à l’utérus latéralement.

– Bilatéralité dans 15 à 20 % des cas, parfois contigus donnant l’impression d’une seule tuméfaction ; parfois séparés et d’aspect identique ou différent.

– Le doppler couleur ne remarque généralement pas de vascularisation pariétale ; il est surtout utile en cas de diagnostic différentiel difficile avec d’autres masses ovariennes (présence de cloisons ou aspects de végétations). Le score de bénignité est concordant à 90 %. L’index de résistance est alors élevé, proche de 0,50.

2. Autres formes :

A côté de cette forme typique, on peut voir :

– des formes complexes : à paroi épaisse, festonnée, présentant parfois des nodules hyperéchogènes en position déclive correspondant à des concrétions de pigment hématique voire à un niveau de sédimentation,

– un aspect pseudo-dermoïde avec zone hyperéchogène, mais le reste du contenu reste hypoéchogène et finement échogène,       

– un aspect solide mais avec renforcement postérieur,

– l’association à un cancer de l’ovaire est possible.

Les tumeurs endométrioïdes de l’ovaire (adénofibrome et surtout cancer) n’ont généralement pas pour origine l’endométriose ovarienne initiale.

L’association d’un cancer de l’ovaire à des foyers d’endométriose est tout à fait possible en particulier les tumeurs à cellules claires.        

3. Diagnostic différentiel :

Il se pose avec :

– les hémorragies intrakystiques,

– les corps jaunes hémorragiques,

– les tératomes ovariens,

– les tumeurs épithéliales bénignes ou malignes,

– les fibromes de l’ovaire,

– les hématosalpinx d’une GEU,

– hématocervix.

 

Peuvent aider au diagnostic :

– les signes cliniques mais il n’y pas toujours de parallélisme entre signes fonctionnels et signes échographiques,

– la répétition des examens en particulier évolution rapide dans les kystes fonctionnels,

– l’écho-doppler,

– enfin, toute lésion organique doit bénéficier d’une cœlioscopie. 

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