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1. Introduction :

La contraception est un aspect essentiel des soins de santé reproductive chez les femmes.

Cependant, pour les femmes atteintes de pathologies mammaires, choisir une méthode contraceptive appropriée peut être une décision complexe.

Les pathologies mammaires, telles que les kystes, les tumeurs bénignes ou malignes, et l’histoire de cancer du sein, peuvent influencer le choix de la contraception.

Nous examinerons les différentes options de contraception disponibles pour les femmes atteintes de pathologies mammaires, en tenant compte des bénéfices et des risques associés à chaque méthode.

On prendra aussi en compte des facteurs tels que le type et le stade de la maladie mammaire, les traitements en cours, les antécédents familiaux et les autres facteurs de risque spécifiques pour recommander la méthode de contraception la plus adaptée à chaque situation.

2. Consultation médicale :

Avant de choisir une méthode de contraception, il est essentiel pour les femmes atteintes de pathologies mammaires de consulter.

Une évaluation médicale approfondie permettra de déterminer le type de pathologie mammaire, son degré de gravité, le traitement en cours et les risques potentiels associés.

Cette évaluation aidera à orienter le choix de la contraception la plus appropriée.

3. Méthodes contraceptives :

1) Contraception non hormonale :

Pour les femmes atteintes de pathologies mammaires, ces méthodes contraceptives peuvent être préférées pour éviter toute interférence avec la pathologie mammaire.

Ces méthodes comprennent :

– Le DIU au cuivre,

– le diaphragme,

– le préservatif.

2) Contraception hormonale :

La contraception hormonale comprend les contraceptifs oraux (pilules), les patchs cutanés, le DIU, les injections, les implants et les anneaux vaginaux.

Ils fonctionnent en modifiant les niveaux d’hormones dans le corps pour prévenir la grossesse.

Toutefois, de nombreuses études ont mis en lumière une relation possible entre l’utilisation de contraceptifs hormonaux et l’augmentation du risque de cancer du sein.

Les contraceptifs hormonaux peuvent augmenter légèrement ce risque en raison de l’augmentation des niveaux d’hormones œstrogènes et progestatives, qui peuvent favoriser la croissance des cellules malignes.

Nb : Les progestatifs seuls, sous forme de pilules, d’implants ou d’injections, peuvent être envisagés chez les femmes atteintes de pathologies mammaires, car ils ont moins d’effets sur les tissus mammaires que les contraceptifs combinés.

Les effets des hormones contraceptives sur les pathologies mammaires :

– Les études ont montré que les contraceptifs hormonaux n’augmentent pas le risque de développer un cancer du sein chez les femmes sans antécédents familiaux ou personnels de cette maladie.

– Cependant, chez les femmes atteintes de pathologies mammaires préexistantes, il est important d’évaluer attentivement les risques potentiels et de discuter des options contraceptives les plus appropriées.

4. Surveillance et suivi :

– Le suivi régulier permet de surveiller l’évolution des pathologies mammaires et d’ajuster si nécessaire la méthode contraceptive choisie.
– Les femmes atteintes de pathologies mammaires doivent également être conscientes des signes et symptômes anormaux, tels que des douleurs ou des modifications de la taille ou de la consistance des seins, et les signaler immédiatement.

5. Pathologies mammaires :

1) En cas de mastopathies :

La contraception doit avoir un effet thérapeutique sur la mastopathie.

Les mastopathies bénignes ne contre-indiquent pas les estroprogestatifs.

Si une biopsie a montré une hyperplasie atypique : il vaut mieux utiliser un DIU ou des macroprogestatifs.

Nb : Chez les femmes à haut risque de cancer du sein, il faut proscrire la contraception EP ; si l’on doit faire appel à une contraception hormonale : il faut utiliser une pilule macroprogestative discontinue.

2) En cas de mastodynies apparues sous pilule EP :

Il faut passer à une pilule moins dosée en estrogène ou plus dosée en progestatif, ou comportant un progestatif plus antigonadotrope (progestatif de 3ème génération).

Ces mastodynies s’expliquent par une sécrétion œstrogénique endogène persistante (et parfois même une augmentation sous microprogestatifs car le blocage de FSH n’est pas complet).

6. Conclusion :

Bien que l’utilisation de contraceptifs hormonaux ait été associée à un risque légèrement accru de pathologies mammaires, notamment le cancer du sein, il est important de noter que le risque global reste faible. De plus, les avantages de l’utilisation efficace de la contraception dans la prévention des grossesses non désirées peuvent, dans de nombreux cas, l’emporter sur ce risque.

Il est recommandé que chaque femme, en concertation avec son professionnel de santé, pèse les avantages et les risques potentiels avant de choisir une méthode contraceptive. Les femmes présentant des facteurs de risque plus élevés de cancer du sein peuvent être conseillées à envisager d’autres options de contraception.

Points clés : Contraception et pathologies mammaires :

Plusieurs recherches ont été conduites pour évaluer le lien entre l’utilisation de contraceptifs et le risque de développer des maladies mammaires.

Le cancer du sein est la pathologie mammaire la plus couramment étudiée en relation avec l’utilisation de contraceptifs.

Certaines études suggèrent qu’il pourrait y avoir une légère augmentation du risque de développer le cancer du sein chez les femmes qui utilisent des contraceptifs hormonaux, en particulier chez celles qui les utilisent à long terme.

Cependant, il est important de noter que le risque absolu reste faible, et que le risque s’atténue une fois que la femme arrête d’utiliser la contraception hormonale.

Il est également à noter que l’augmentation du risque dépend de facteurs tels que l’âge, le type de contraceptif hormonal utilisé, la durée d’utilisation, et la présence d’autres facteurs de risque pour le cancer du sein.

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