1. Qu’est-ce qu’une hystérosalpingographie ?

L’hystérosalpingographie (parfois appelée hystérographie) est une radiographie de l’utérus et des trompes. Afin de pouvoir visualiser ces organes, il faut injecter dans l’utérus un produit dit “de contraste” opaque aux rayons X. Elle est parfois demandée lorsqu’une femme présente des troubles des règles ou des saignements anormaux, à la recherche par exemple d’un fibrome.

L’hystérographie fait également partie du bilan d’une stérilité.

2. Comment se déroule l’examen ?

L’examen se fait juste après les règles, afin d’avoir une muqueuse fine et la certitude qu’il n’existe pas de grossesse.

L’hystérographie se pratique dans un cabinet de radiologie.

Avant l’examen : la patiente ne devra pas être à jeun, on lui demandera uniquement d’uriner juste avant, de manière à ce qu’une vessie remplie ne gêne pas le bon déroulement de l’examen.

Puis la patiente se déshabille et s’installe sur une table de radiologie en position gynécologique (en position allongée, sur le dos, genoux pliés et écartés).

Un premier cliché dit “sans préparation” est réalisé puis le radiologue met un speculum en place et une canule est introduite dans le col utérin.

Lors de l’injection du produit une douleur, de même que des contractions peuvent apparaître.

Des clichés “de remplissage” sont alors réalisés (le médecin surveille la progression du produit de contraste sur un écran vidéo). Le produit opacifie progressivement le col de l’utérus, la cavité utérine puis les trompes.

Le dernier cliché est un cliché dit de “vidange”.

La patiente se rhabille puis attend le développement des clichés et la rédaction du compte rendu.

3. Durée de l’examen :

L’examen dure environ 20 à 30 minutes.

4. Préparation avant l’examen :

Afin d’éviter tout risque d’infection, le médecin peut prescrire un traitement antibiotique prophylactique ou bien antiseptique local à appliquer pendant les trois jours qui précèdent l’examen. D’autre part, pour limiter les spasmes durant l’injection du produit de contraste, il peut être nécessaire de prendre un traitement antispasmodique la veille et le jour de l’examen.

Une allergie connue, vraie, à l’iode doit être signalée au médecin avant l’examen.

5. Incidents / accidents :

– La douleur au moment de l’injection n’est pas rare, de même que dans les heures suivants l’examen, elle cède sous antispasmodiques et antalgiques.

– Les réactions allergiques au produit de contraste peuvent être minimes (démangeaisons, rougeurs) ou graves (difficultés respiratoires, choc allergique). La patiente doit signaler si elle a déjà fait une réaction allergique à l’un de ces produits, utilisés également pour la réalisation d’un scanner ou d’une UIV.

– Une infection peut survenir dans les jours suivants : elle se manifeste par des pertes purulentes, une douleur pelvienne, de la température. Un traitement antibiotique est alors nécessaire, de façon rapide car une infection de l’appareil génital est un facteur de risque certain de stérilité.

6. Qu’attendre de cet examen ?

Une bonne visualisation de la cavité utérine et des trompes, ainsi que du “passage péritonéal” ; une visualisation de l’isthme utérin et du col.

Les diagnostics fréquents sont :

– adénomyose,

– fibromes sous muqueux,

– polypes ou fibromes intracavitaires,

– synéchies,

– malformations utérines,

– mauvaise qualité d’une cicatrice de césarienne,

– béance cervico-isthmique,

– cancer de l’endomètre.

7. Contre-indications à l’hystérosalpingographie :

– Absolues :

. suspicion de grossesse,

. infection génitale évolutive,

– relative :

. allergie à l’iode (nécessite une préparation préalable antiallergique spécifique).

8. Existe-t-il des alternatives à l’hystérographie ?

Certaines informations ne peuvent être obtenues que par cet examen, d’autres d’une autre façon. On est souvent amené à combiner deux examens suivant la pathologie recherchée :

– cœlioscopie diagnostique avec épreuve de perméabilité tubaire,

– hystéroscopie,

– échographie : il est possible que l’échographie vaginale avec contraste de phase (injection de sérum dans la cavité utérine) apporte suffisamment d’informations en ce qui concerne la muqueuse endo-utérine (pour l’instant, cet examen n’est pas validé),

– scanner, IRM.

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