(HOPITAL COCHIN)

 

Une cœlioscopie (également appelée laparoscopie) est une intervention chirurgicale dont le but est de regarder les organes de la reproduction (utérus, trompes, ovaires) qui se trouvent dans la cavité abdominale.

1. Avantages de la cœlioscopie par rapport à la chirurgie classique :

– moins de complications,

– durée d’hospitalisation plus courte,

– reprise d’une vie normale plus rapidement,

– les cicatrices sont plus petites.

Il faut savoir que la cœlioscopie peut, dans de très rares cas, se transformer en chirurgie classique, si c’est nécessaire pour la sécurité de l’intervention.

Votre médecin vous a donné la date de l’intervention et la date à laquelle vous devez rentrer à l’hôpital (la veille de l’intervention en général).

Il vous a également peut être prescrit une préparation digestive à prendre les jours précédents l’intervention.

Cette préparation digestive (un lavement) permet de nettoyer votre tube digestif et d’empêcher qu’il soit dilaté, ce qui pourrait gêner votre chirurgien pendant l’intervention.

 

1 à 2 semaines avant l’intervention, vous devez avoir une consultation avec un anesthésiste.

Lors de cette consultation, il vous posera des questions sur votre santé, vos antécédents médicaux et chirurgicaux et sur les traitements que vous prenez.

Vous devez lui signaler :

– si vous avez des allergies à certains médicaments, à la poussière, aux plumes, aux poils…

– si vous portez un dentier,

– si vous avez des problèmes dentaires,

– si vous porter des verres de contact (lentilles),

– si vous portez une prothèse,

– tous vos problèmes de santé…

et vous devez indiquer tous les traitements que vous prenez (même les somnifères).

Il vous prescrira éventuellement des examens complémentaires (radio ou prise de sang) s’il le juge nécessaire.

2. Comment se préparer à l’intervention :

– ne pas prendre d’aspirine les 15 jours précédents l’intervention,

– ne prendre aucun traitement sans demander l’accord à votre chirurgien,

– noter la date de vos dernières règles (amener cette information),

– n’amenez aucun bijou à l’hôpital,

– amenez vos radios, vos échographies, vos résultats de prise de sang, votre carte de groupe sanguin,

– amenez carnet de santé, pièce d’identité…

– un rasage partiel ou complet des poils pubiens sera réalisé en fonction de l’intervention programmée,

– prenez une douche avant de rentrer à l’hôpital.

3. Vous rentrer à l’hôpital en général la veille de l’intervention entre 16 h et 17 h.

Avant de rentrer dans le service, veuillez passer aux admissions, où on vous guidera jusqu’à votre chambre et qui vous indiquera si il y a des formalités supplémentaires à remplir.

Un anesthésiste passera vous voir afin de vérifier qu’il n’existe pas de contre-indication à vous opérer, et afin de vous prescrire une prémédication afin que vous soyez détendue avant l’intervention.

Votre chirurgien ou un interne du service passera également vous voir afin de vous posez quelques questions: traitements actuels, date des dernières règles, allergies…

Il voudra peut être également regarder vos résultats de prise de sang ou vos radios.

Il vous expliquera comment va se passer l’intervention.

Vous pourrez lui poser toutes les questions qui vous intéressent… ou vous inquiètent.

Si une hystéroscopie est prévue en même temps que la cœlioscopie, le médecin vous prescrira un traitement pour faciliter le passage de l’hystéroscope ; il s’agit en général de comprimés à avaler le soir et d’ovules à introduire au fond du vagin 2 heures avant l’intervention.

Vous devrez rester à jeun à partir de minuit.

4. Le jour de l’intervention :

Votre médecin vous aura donné l’heure approximative de votre intervention.

Il faut savoir qu’il s’agit bien d’une approximation : votre intervention peut être décalée si une intervention en urgence doit être réalisée, ou si une autre intervention dure plus longtemps que prévu.

15 à 30 minutes avant votre intervention, vous serez amenée en brancard au bloc opératoire où l’infirmière anesthésiste et la panseuse vérifieront encore une fois que toutes les conditions de sécurité sont bien remplies.

Vous serez ensuite conduite dans la salle d’intervention.

L’équipe d’anesthésie vous posera une perfusion.

Pendant ce temps, l’équipe chirurgicale préparera le matériel nécessaire à l’intervention.

Une fois que tout est prêt, vous serez endormie grâce à la perfusion.

5. Comment se passe la cœlioscopie en elle même :

Le premier temps consiste à introduire une aiguille à travers la paroi de l’abdomen.

On réalise des tests de sécurité pour vérifier que l’on se trouve bien dans la cavité abdominale, puis on insuffle du gaz carbonique grâce à cette aiguille.

Le but est de distendre la cavité abdominale afin d’avoir une bonne visibilité de tous les organes et afin de pouvoir opérer en sécurité.

Puis on effectue une incision de 1 cm au niveau de l’ombilic.

A travers cette incision, on introduit un tube constitué de fibres optiques et relié à une caméra ; ainsi toute l’intervention est suivie sur un moniteur (écran).

Ainsi, on peut maintenant visualiser tous les organes de la cavité abdominale : utérus, ovaires, trompes, tube digestif (intestin grêle et colon), vessie, foie, estomac.

6. Les anomalies que l’on peut retrouver :

– des adhérences autour des trompes pouvant gêner l’ovulation,

– des fibromes au niveau de l’utérus,

– un hydrosalpinx,

– des kystes au niveau des ovaires,

– des signes d’endométriose : petites taches sombres signant une inflammation des organes de la reproduction,

– des signes d’infection aiguë ou chronique.

                                                                         

L’étape suivante est la réalisation d’une épreuve au bleu.

Il s’agit de vérifier la perméabilité des trompes, c’est à dire : est-ce que les trompes peuvent permettre un passage facile des spermatozoïdes et des ovocytes (ovules).

Pour cela on injecte un liquide teinté de bleu dans l’utérus à travers le col (par les voies naturelles) et on regarde grâce à la cœlioscopie si le liquide passe bien dans la cavité abdominale à travers les trompes.

Si une ou l’autre trompe est bouchée, le chirurgien pourra essayer de la réparer, s’il juge que c’est nécessaire et bénéfique pour votre problème.

 

A ce moment plusieurs situations peuvent se rencontrer :

– tout est normal, l’intervention est terminée,

– il existe une anomalie mineure dont le traitement n’apporterait pas d’amélioration à votre problème ; dans ce cas également l’intervention est terminée car le chirurgien ne réalisera pas de geste supplémentaire s’il n’y a pas d’amélioration attendue,

– il existe une anomalie qui peut expliquer votre stérilité et cette anomalie est curable ; dans ce cas le chirurgien tentera de réparer cette anomalie.

Si votre chirurgien a besoin d’opérer une anomalie observée, d’autres mini-incisions de 1 cm chacune seront réalisées pour permettre le passage des instruments chirurgicaux.

En général, on réalise 2 à 3 mini incisions supplémentaires.

7. Quelles sont les complications qui peuvent survenir :

Il s’agit de complications exceptionnelles, très rares et imprévisibles :

– hématome de paroi,

– saignement important pouvant nécessiter une transfusion de sang,

– brûlure,

– blessure du tube digestif,

– blessure de l’appareil urinaire (vessie, uretère),

– de façon encore plus exceptionnelle : risque vital ou séquelle grave.

8. Fin de l’intervention :

En fin d’intervention, on enlève le gaz carbonique et on suture les incisions cutanées avec du fil non résorbable.

Des petits pansements sont collés sur les cicatrices.

Vous serez ensuite réveillée progressivement, puis conduite en salle de réveil.

Une infirmière vérifiera régulièrement si tout va bien et elle vous administrera les antalgiques prescrits par votre médecin.

Vous resterez 1 à 3 heures en salle de réveil avant d’être reconduite à votre chambre.

Il peut arriver d’avoir mal à la gorge ; cela est du à l’intubation nécessaire pendant une anesthésie générale prolongée.

Le soir de l’intervention, votre chirurgien ou l’interne du service passera vous voir.

Il vous dira comment s’est passée l’intervention, et il adaptera vos traitements pour la nuit.

9. Sortie :

La sortie se fait le lendemain ou le surlendemain sauf si l’intervention a été compliquée.

10. Après la sortie :

Un arrêt de travail vous sera remis (5 à 10 jours selon le type d’intervention).

Des traitements contre la douleur vous seront également prescrits.

Il est très fréquent d’avoir des douleurs dans les épaules pendant quelques jours : ces douleurs sont dues à la persistance d’une partie du gaz carbonique qu’il est impossible de retirer en totalité à la fin de l’intervention.

Une période de repos est à prévoir (pas d’effort important).

Une abstinence sexuelle est conseillée pendant 1 semaine.

La convalescence est plus courte que pour une chirurgie classique.

 

Ablation des fils :

S’il s’agit de fils non résorbables, il faudra faire retirer les fils au bout d’une semaine : soit par votre chirurgien, soit par une infirmière.

S’il s’agit de fils résorbables (qui fondent spontanément), il n’y a pas besoin de les faire enlever : il suffit d’attendre qu’ils disparaissent.

 

Un compte rendu opératoire vous sera adressé par courrier et votre gynécologue traitant recevra une copie de ce document.

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