Il faut dire que le vagin est un organe complexe, à la fois lieu de passage pour les règles, les sécrétions de l’appareil génital, l’acte sexuel et l’accouchement. C’est donc un écosystème en équi­libre fragile.

Sur le plan anatomique, il s’agit d’un canal musculo-membraneux élastique, au fond duquel aboutit le col utérin qui plonge dans le cul-de-sac postérieur du vagin, l’ensemble s’insérant entre la ves­sie en avant et le rectum en arrière.

La muqueuse vaginale présente de nombreux replis.

Elle est composée d’un épithélium pavimenteux, sans cellule sécré­trice, reposant sur un stroma très vascularisé.

Les influences hormonales que cette muqueuse subit en permanence peuvent être objectivées par la cytologie vaginale au cours des différentes phases du cycle mens­truel. Le début du cycle corres­pond à une phase de prolifération et de différenciation cellulaire, puis, au moment de l’ovulation, le tissu est entièrement reconstitué.

Ensuite, sous l’influence de la progestérone, les cellules desqua­ment, ce qui aboutit, en fin de cycle, à une régression épithéliale massive.

L’examen des sécrétions vagi­nales montre que le vagin est un milieu acide, puisque son pH est voisin de 4.

La flore vaginale est caractéri­sée par la présence d’un germe particulier, qui n’existe dans aucun autre organe de la femme: le bacille de Döderlein. Celui-ci participe à la dégradation du glyco­gène en acide lactique.

 

Les fonctions du vagin sont diverses :

– Il intervient tout d’abord dans la reproduction, puisque c’est l’or­gane de l’acte sexuel. Comme il n’y a pas de cellule sécrétrice, ce sont des transsudations qui lubri­fient et imprègnent le vagin. Leur absence peut être source d’irrita­tion.

Dans certains cas, ces trans­sudations sont au contraire très abondantes.

– Le vagin est aussi le premier réceptacle, lors de l’émis­sion des spermatozoïdes.

– Enfin, lors de l’accouchement, il peut se distendre considé­rablement.

 

Sur le plan physiopathologique, comme le vagin est un lieu en équi­libre microbien entre l’extérieur et les voies génitales hautes, norma­lement amicrobiennes, toute agres­sion entraînera une rupture de cet équilibre et donc une inflamma­tion qui se traduira par des symp­tômes tels que prurit, leucorrhées, malodeurs et douleurs.

Les causes de cette inflamma­tion sont variées, qu’elles soient infectieuses ou non infectieuses.

Les infections peuvent être d’origine bactérienne (entéroco­ques, streptocoques, gardnerel­la…), mycosique ou autre.

Les causes non-infectieuses sont nombreuses également. L’inflam­mation peut être consécutive à des traumatismes, à une atrophie de la muqueuse telle que l’atrophie post-ménopausique, à certains pro­duits chimiques ou enfin à une radiothérapie.

Ainsi, étant donné la grande fréquence des agressions vagi­nales, il importe non seulement de pouvoir soulager les patientes au moment de l’agression, mais aussi de préserver l’équilibre fragile du vagin.

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