Le syndrome métabolique ou syndrome d’insulinorésistance, individualisé il y a une trentaine d’années, est actuellement identifié comme un syndrome fréquent.
Il y a syndrome métabolique lorsque trois ou plus des facteurs de risque ci-dessous sont présents. Par exemple, une personne ayant un important tour de taille, un taux élevé de triglycérides et une hypertension recevra un diagnostic de syndrome métabolique.
● Tour de taille élevé : tour de taille > 80 cm pour les femmes et à 94 cm pour les hommes (inflation du tissu adipeux viscéral se traduisant par une obésité de type androïde).
● Taux élevé de triglycérides sanguins ≥ 1,7 mmol/l.
● Hypertension : la tension artérielle ≥ 130 mm Hg/85 mm Hg.
● Faible taux de bon cholestérol HDL : < 1 mmol/l chez les hommes et à 1,3 mmol/l chez les femmes.
● Glycémie élevée : ≥ 5,6 mmol/l à jeun (≥ 1 g/l) (donc pas nécessairement de l’ordre du diabétique).
Habituellement, le tour de taille élevé et l’élévation des triglycérides sanguins précèdent les autres caractéristiques. En effet, la libération d’acides gras en provenance de la graisse abdominale favorise la production de lipoprotéines riches en triglycérides par le foie. Il s’agit d’une des manifestations les plus précoces de l’installation du syndrome métabolique ou du diabète de type 2. Ces lipoprotéines riches en triglycérides modifient le métabolisme des autres lipoprotéines, particulièrement celui du bon cholestérol (HDL) et du mauvais cholestérol (LDL). Ainsi, l’obésité abdominale n’est que la pointe de l’iceberg d’une maladie qui affecte tout le corps.
Le syndrome de résistance à l’insuline réunit donc un ensemble de signes cliniques et d’anomalies métaboliques qui sont des facteurs de risque cardiovasculaire.
Sa gravité résulte de la fréquence des complications cardiovasculaires.
Au centre de sa physiopathologie, la résistance à l’insuline du tissu adipeux viscéral et du muscle, qui se répercute sur le métabolisme hépatique joue certainement un rôle majeur.
Cependant, de très nombreux facteurs, liés à l’environnement, au sexe et au terrain génétique, interviennent.
Cette origine multifactorielle rend la compréhension de sa physiopathologie difficile.
Le syndrome métabolique : la phase silencieuse du diabète de type 2…
La prise en charge repose en premier lieu sur les règles hygiéno-diététiques et la pratique régulière de l’exercice physique ainsi que sur le traitement des altérations métaboliques spécifiques.
Insulinorésistance
Lorsque les cellules du corps deviennent résistantes à l’insuline, elles absorbent mal le glucose, qui demeure en concentration élevée dans le sang. Le corps réagit en produisant encore plus d’insuline. Ainsi, la glycémie demeure normale, puisqu’il y a une surproduction d’insuline qui compense, mais à ce stade, la maladie est déjà bien avancée.
A long terme, le pancréas s’épuise et n’arrive plus à produire suffisamment d’insuline. La glycémie commence à s’élever et peut atteindre le seuil qui définit le diabète de type 2.
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Ce syndrome d’insulinorésistance s’observe avec prédilection chez les sujets sédentaires, en excès pondéral, avec répartition abdominale (androïde) du tissu adipeux.
Résultat de la rencontre d’une prédisposition génétique et du mode de vie et d’alimentation “occidentalisées”, il représente un terrain fertile à l’éclosion de pathologies telles que le diabète de type 2, le risque coronarien et certaines hépatopathies non alcooliques (stéatose…).
Les habitudes alimentaires et de vie actuelles favorisent l’épidémie d’insulinorésistance, et maintenir sa sensibilité à l’insuline avec l’âge est de plus en plus difficile !