Le diagnostic et le traitement des infections sont difficiles : variabilité du contexte (de la banale récidive de candidose à la cervico-vaginite annonciatrice d’une salpingite), multiplicité des agents pathogènes (bactériens, fongiques, parasitaires), fréquente association des micro-organismes, modeste valeur prédictive de la clinique et des examens directs, difficulté de mettre en évidence les agents les plus dangereux comme Chlamydia trachomatis.

Dans ce contexte, il semble qu’il faille différencier deux grandes situations :

– Dans la première, il n’y a aucune cervicite, aucun symptôme de salpingite et la clinique de la vulvovaginite est évocatrice soit de candidose, soit de gardnerellose soit de trichomonase.

Dans ce cas, le traitement présomptif sans examens préalables semble, en première intention, autorisé.

– Dans la seconde, il existe une authentique cervicite. Les agents les plus pathogènes sont le gonocoque et Chlamydia trachomatis. Que l’on ait eu recours ou non aux examens complémentaires, le traitement doit tenir compte de ces deux micro-organismes.

Le rôle du praticien ne s’arrête pas là. En plus de son message informatif sur les IST, il doit faire le maximum pour que contaminateurs et autres contaminés possibles soient traités… et ce n’est pas toujours facile de naviguer entre la suspicion légitime qui risque de semer un doute dans la vie d’un couple et le laisser-faire. Là encore, un traitement “aveugle” des partenaires peut se justifier. Un dernier écueil est de ne pas prendre pour une IST une banale infection autochtone.

Compétence et tact sont plus que jamais nécessaires.

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