1. MIU de l’un des jumeaux au 2ème ou 3ème trimestre :

Ce diagnostic est facile lorsque la gémellité est connue.

Le fœtus décédé présente d’abord les signes classiques de la MIU, le liquide amniotique devient hyperéchogène puis se raréfie ; la discordance de taille entre les deux fœtus est majeure et l’on retrouve le fœtus mort recroquevillé contre les parois de l’utérus dans un anamnios.

Si la grossesse est monochoriale, il existe un risque de voir apparaître des lésions chez le fœtus vivant, de type vraisemblablement vasculaire, principalement au niveau de l’encéphale et des reins.

2. Retard de croissance (RCIU) :

On accepte que les jumeaux aient des dimensions un peu inférieures au 10ème percentile de la courbe des fœtus uniques. 

Les deux meilleurs éléments de surveillance dans ce cas sont la pente de la croissance individuelle de chaque fœtus et l’étude ombilicale et cérébrale en doppler.

3. Syndrome “transfuseur-transfusé” (STT) :

C’est la conséquence d’un déséquilibre de perfusion entre deux fœtus dont les placentas possèdent des anastomoses. 

Cela n’arrive donc qu’en cas de grossesses monochoriales.

On voit progressivement se constituer un oligoamnios avec hypotrophie d’un fœtus et un excès de liquide puis hydramnios chez le fœtus macrosome. On voit apparaître chez ce dernier un œdème cutané, une insuffisance cardiaque et des épanchements des séreuses.

4. Syndrome du jumeau coincé :

Il s’agit d’une grossesse monochoriale biamniotique particulière ne présentant pas la situation habituelle du jumeau transfusé macrosome et du jumeau transfuseur hypotrophe.

Dans cette grossesse, l’un des fœtus paraît normal, accompagné d’un liquide amniotique en quantité normale ou en léger excès alors que l’autre fœtus paraît hypotrophe, immobile, plaqué contre la paroi utérine.

Ce deuxième fœtus est en réalité coincé par sa membrane amniotique qui ne contient pratiquement pas de liquide. Il est donc plaqué contre la paroi utérine, immobile, et ne peut être déplacé malgré les mouvements maternels. Cette cloison de séparation entre jumeaux, importante à reconnaître, est ici difficile à identifier car moulée sur ce fœtus.

Cette grossesse est à différencier de la situation monochoriale monoamniotique où il n’existe pas de cloison.

5. Malformations spécifiques aux grossesses monoamniotiques :

– Fœtus acardiaque (ou monstre acardiaque ou jumeau parasite) : cette anomalie rare, ne se voit pratiquement que dans une grossesse monoamniotique.

Le diagnostic exact n’est souvent porté qu’au 2ème trimestre devant la présence d’une masse tissulaire informe, sans activité cardiaque, au sein de laquelle on reconnaît un rachis, et des membres plus ou moins bien constitués. L’hydramnios est fréquent.

– Jumeaux conjoints (ou siamois ou monstres doubles) ne se voient que dans une grossesse monoamniotique.

Il existe fréquemment un hydramnios. Le diagnostic peut en être précoce si l’on s’oblige en cas d’absence de cloison visible, à vérifier que leur mobilité est bien indépendante. En cas d’anomalie, on essaye de préciser la zone et l’étendue des organes fusionnés.

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