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Parmi l’ensemble des méthodes d’imagerie, l’échographie a une place originale en raison du mode physique de génération d’image et de sa totale innocuité.

En effet, sa simplicité, son innocuité en font actuellement l’examen complémentaire de première intention.

Elle utilise les ultrasons dont les modalités de propagation entraînent, par réflexion sur des structures, l’apparition d’images.

Elle permet le repérage des contours externes d’une lésion et visualise sa structure interne.

Traiter de l’apport de l’échographie en gynécologie doit amener à en décrire les renseignements diagnostiques et à discuter de la hiérarchie des investigations complémentaires ainsi que des gestes thérapeutiques échoguidés.

Les progrès technologiques, en particulier l’introduction récente des sondes vaginales et du Doppler, ont largement amélioré la qualité des images et donc le champ d’application de l’échographie en gynécologie.

1. Mode physique :

L’échographie utilise la réflexion d’ondes ultrasonores ; celles-ci sont créées par une sonde émettrice, récupérées après réflexion par la même sonde qui devient alors réceptrice, ceci dans des temps très brefs ; le traitement de l’information ainsi acquise constitue l’image finale ; des progrès considérables ont fait progresser cet examen d’imagerie, dans tous les domaines de la médecine, en particulier la gynécologie et l’obstétrique. Plusieurs facteurs ont contribué à ces progrès.

– Compromis entre pouvoir de pénétration et pouvoir de résolution : cette notion est d’autant plus sensible qu’en gynécologie, l’exploration se fait sur des organes profonds. Le pouvoir de pénétration du faisceau ultrasonore est inversement proportionnel à la fréquence utilisée ; or, le pouvoir de résolution, c’est-à-dire la capacité de séparer deux points les plus rapprochés l’un de l’autre (donc pour simplifier la qualité de l’image), est lui d’autant moins bon que la fréquence est basse donc que le faisceau pénètre mieux ; actuellement le matériel utilisé permet de travailler à des fréquences relativement élevées (3,5 à 5 MHz) tout en disposant d’un bon pouvoir de résolution ; un progrès supplémentaire est apparu par la fabrication de sondes miniaturisées permettant des accès intracavitaires (tels le vagin, le rectum) associant des fréquences élevées (6, 7 MHz) donc à haut pouvoir de définition. 

2. Innocuité des ultrasons :

Dans le domaine diagnostique, elle n’a pu qu’être confirmée par de longues années d’utilisation notamment sur l’ovaire en période d’activité génitale, malgré les puissances utilisées qui font toujours l’objet de contrôles de la part des constructeurs. 

3. Critères séméiologiques :

Les phénomènes physiques liés à la propagation du faisceau ultrasonore contribuent à l’élaboration d’une séméiologie caractérisant l’imagerie échographique selon quelques repères simples.

– Anéchogénicité : elle traduit le passage des ultrasons dans un milieu liquidien à faible densité, sans obstacle quelconque donc sans phénomène de réflexion (exemples : vessie, kyste séreux de l’ovaire).

– Echogénicité : elle traduit des phénomènes de réflexions multiples, reflet de la traversée d’une structure solide ou liquide à forte densité moléculaire (exemples : muscle utérin, liquide épais d’un endométriome).

– Mesure des flux vasculaires : la possibilité d’adjoindre à l’imagerie propre des procédés simples de mesure des flux vasculaires par effet Doppler a apporté une dimension nouvelle à l’échographie, associant à l’information purement morphologique, une autre de type fonctionnel.

– Ombre portée, cône d’ombre : ils traduisent le phénomène d’absorption du faisceau ultrasonore, l’atténuation générant au-delà de la structure à étudier une zone pauvre en échos d’autant plus marquée que la densité de la structure traversée et sa taille étaient importantes (exemples : cône d’ombre net et franc d’une dent dans un tératome de l’ovaire ou au-delà d’une calcification incluse dans le muscle utérin).

– Flux vasculaire : il peut être visible dès le stade de l’imagerie par la mise en évidence de points mobiles dans une zone peu échogène ; il est confirmé et même quantifié par la mise en place d’une fenêtre Doppler sur cette zone et visualisation du flux soit linéaire de type veineux, soit sinusoïdal de type artériel ; dans ce dernier cas un calcul de la vitesse circulatoire en systole (S) et en diastole (D) permet d’établir des rapports exprimant la résistance du flux vasculaire à l’écoulement ; les plus utilisés en gynécologie sont l’index de résistance S-D/S, et l’index de pulsatilité S/D. 

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