Le couplage de l’échographie avec un doppler pulsé permet l’étude de la vitesse d’écoulement du sang dans l’artère ombilicale mais aussi dans les artères fœtales, en particulier cérébrales.

L’augmentation des résistances entraîne une diminution de la vitesse circulatoire en diastole qui peut devenir nulle. Le flux permanent en diastole est l’élément le plus important qui assure le potentiel de croissance fœtale. Cette technique est surtout utile en cas d’HTA ou de RCIU, de grossesse gémellaire.

En cas de SFC, l’hypoxie entraîne une vasodilatation cérébrale repérable par le doppler peu avant les anomalies du RCF.

 

En pratique :

– Au niveau ombilical, un index de résistance placentaire élevé incitera à surveiller de plus près la grossesse et à répéter l’examen dans les jours suivants. Un index à la limite supérieure de la normale sera interprété en fonction de la fréquence cardiaque du fœtus car une fréquence cardiaque lente augmente artificiellement la valeur de l’index ; inversement, une fréquence cardiaque rapide abaisse artificiellement la valeur de l’index. Cet examen sera renouvelé une semaine plus tard sauf si d’autres éléments cliniques et échographiques nécessitent sa réalisation plus précoce.

– L’apparition d’un flux diastolique important au niveau cérébral (index de résistance abaissé) sera un argument très en faveur d’une hypoxie fœtale mais ne sera pas un critère absolu de souffrance fœtale aiguë, seule une évolution défavorable pourra être prise en compte dans la discussion d’une éventuelle extraction.

Le rapport cérébro-placentaire (index cérébral/index placentaire) inférieur à 1 sera un argument en faveur d’une redistribution des flux fœtaux qui est associée dans 85 % des cas à un RCIU.

Finalement c’est seulement la confrontation des indices cliniques, échographiques et Doppler, et surtout leur évolution qui permettra de décider de la conduite à tenir.

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