Les malformations congénitales de la trompe sont rares et n’entraînent que peu de symptomatologie en pratique courante. C’est pourquoi elles sont souvent considérées comme des curiosités anatomiques.

Elles résultent d’anomalies de l’organogenèse, bien compréhensibles compte tenu de nos connaissances de l’embryologie de ce segment de l’appareil génital.

Leur intérêt en clinique est double.

Elles peuvent, dans certains cas, être associées à d’autres anomalies de l’appareil génital et de l’appareil urinaire qui, en clinique, prennent souvent une part prépondérante en ce qui concerne la symptomatologie.

Dans d’autres cas, elles sont le plus souvent associées à une hypofertilité ou découvertes lors d’un bilan de l’appareil génital interne ou lors d’une intervention pratiquée pour une autre raison.

MALFORMATIONS TUBAIRES

(d’après P. Dellenbach)

– Les agénésies tubaires partielles ou totales.           

– Les autres malformations tubaires comme la duplication de trompes, les pavillons accessoires et les diverticules.

– Les anomalies de longueur de la trompe.   

– Les dystopies : les anomalies de situation de la trompe.   

– Les anomalies associées à la prise de DES par la mère.  

– Les agénésies observées en clinique sont unilatérales. Elles n’ont aucune symptomatologie spécifique d’amputation acquise si elles sont isolées. Elles pourraient, plutôt qu’une malformation, être la conséquence d’une amputation spontanée par torsion ;

– Les duplications tubaires n’entraînent aucune symptomatologie particulière ;

– Les pavillons accessoires et les diverticules peuvent rarement se compliquer (torsion). Ils sont retrouvés à l’occasion de salpingite et surtout de grossesse extra-utérine, notion connue depuis longtemps ;

– Les anomalies de longueur et de situation de la trompe sont découvertes dans le cadre d’un bilan d’hypofertilité et leur rôle est controversé en l’absence d’étude contrôlée. Certains ont pu les reconnaître comme des causes possibles d’hypofertilité chez des femmes explorées pour stérilité dite inexpliquée : c’est le cas par exemple de l’allongement de la frange de Richard dont certains, à une époque, ont pu proposer la correction chirurgicale afin de rapprocher le pavillon de la surface ovarienne et d’améliorer la fonction de captation ovocytaire.

L’exploration et la mise en évidence de ces anomalies reposent essentiellement sur l’hystérographie et la cœlioscopie.

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