La grossesse extra-utérine (GEU) est une affection dont la prévalence a doublé ces quinze dernières années.
Plusieurs facteurs expliquent cette augmentation importante : les IST, dont on connaît le risque salpingien, en sont une des raisons essentielles.
Certains traitements de l’infertilité tubo-péritonéale ou ovarienne, la PMA dans ses différents aspects, certaines contraceptions endo-utérines, notamment, jouent également un rôle certain.
Si le risque vital que peut faire courir la GEU n’est jamais à négliger, c’est son retentissement sur la fertilité qui est aujourd’hui à prendre en première considération. Traduisant presque toujours une lésion tubaire préexistante, la grossesse ectopique constitue par elle-même un facteur aggravant de l’état salpingien susceptible de conduire parfois à une salpingectomie.
Le diagnostic précoce de cette entité est l’un des éléments essentiels, permettant d’éviter la salpingectomie en traitant de manière conservatrice l’ectopie gravidique.
C’est à l’échographie d’orienter désormais le diagnostic en liaison avec les dosages plasmatiques d’HCG.
Autrefois évocatrice par ses arguments négatifs, l’échographie, dont la pratique endovaginale a amélioré les performances, montre aujourd’hui directement l’œuf ectopique dans plus d’un cas sur trois. C’est toujours à l’endoscopie de confirmer ce diagnostic et d’évaluer l’état tubaire et l’état pelvien, facteurs essentiels du choix entre salpingotomie et salpingectomie.
C’est maintenant à la cœliochirurgie et son assistance vidéo d’autoriser dans plus de 80 % des cas le traitement de l’affection.
L’hystérographie pratiquée à distance évalue la trompe lorsqu’elle a été maintenue en place et met en évidence les conséquences de l’affection sur la perméabilité tubaire et donc sur la fertilité ultérieure de la patiente.

