Les images de base des structures anatomiques fondamentales sont au nombre de cinq :
1. Liquides :
1) Sans particule en suspension :
Ils ne provoquent aucune réflexion et apparaissent sous la forme d’une zone sans écho (anéchogène). On constate, en arrière de cette collection, un net renforcement de l’échostructure des tissus sous-jacents constituant le signe de l’éblouissement ou du renforcement postérieur.
Les deux exemples les plus représentatifs sont le contenu de la vessie en réplétion et celui d’un kyste séreux de l’ovaire.
2) Avec des particules en suspension :
Ils provoquent des réflexions et apparaissent sous la forme de zones faiblement échogènes, dont la répartition (homogène, hétérogène ou en dépôt déclive) et l’intensité (plus ou moins échogène) des échos dépendent de la nature et de l’importance de la suspension. Ces aspects correspondent par exemple :
– à un liquide amniotique riche en flocons de vernix,
– à certains épanchements péritonéaux infectieux ou hémorragiques,
– au contenu mucoïde ou hématique de certains kystes de l’ovaire.
Des phénomènes, difficiles à contrôler, de diffusion ou de réverbération du faisceau acoustique, peuvent engendrer la formation d’images parasites (petits échos diffus) projetées dans une structure théoriquement dépourvue d’écho. Ces phénomènes sont à bien connaître pour ne pas être interprétés à tort comme des éléments sémiologiques pathologiques.
Un tel phénomène provoque très souvent l’existence d’échos diffus dans la partie antérieure d’un globe vésical. Ces mêmes artéfacts peuvent créer dans un kyste séreux banal de fausses images de végétations endokystiques ou donner l’illusion d’un contenu de nature mucoïde ou hématique.
2. Tissus mous :
Ils engendrent la formation d’une multitude d’échos dont le nombre et l’intensité (échostructure plus ou moins intense ou encore tissu plus ou moins échogène) ainsi que la répartition (homogène ou hétérogène) dépendent de la structure tissulaire et de ses éventuelles modifications.
L’utérus, l’ovaire et le placenta constituent trois exemples de tissus mous. Habituellement le placenta est plus échogène que le myomètre, lui-même d’échostructure plus intense que les ovaires.
Lorsque surviennent dans un tissu d’importantes modifications macroscopiques (œdème ou nécrose aseptique d’un fibrome par exemple) son échostructure se modifie lui donnant un aspect proche de celui de certains kystes de l’ovaire à contenu hétérogène.
3. Structures solides :
Ces structures solides comme un stérilet, des calcifications (fibrome), des dents, des poils (kyste dermoïde de l’ovaire) ou des éléments du squelette fœtal, provoquent la formation d’échos intenses suivis par une ombre acoustique franche. L’importance de la valeur du coefficient d’atténuation dans ces structures contribue aussi à la formation de cette zone d’ombre. Une exception toutefois pour le crâne fœtal, exploré in utero, qui se laisse traverser par les faisceaux acoustiques car il est plat et mince.
4. Gaz :
Les gaz créent pratiquement les mêmes images que les structures solides. C’est la raison pour laquelle les explorations pelviennes sont réalisées vessie en réplétion pour permettre un accès facile aux organes génitaux en repoussant les anses digestives souvent riches en gaz.
5. Cloisons et interfaces :
Elles ne sont habituellement pas représentées sur les images échographiques si le faisceau les aborde de façon relativement tangentielle. L’importante déviation du faisceau qui en résulte peut même provoquer l’apparition d’une ombre acoustique étroite.
Une cloison dans un kyste de l’ovaire peut être méconnue si ce kyste n’est pas étudié sous plusieurs incidences.