1. Adénomyose cervicovaginale :

– la douleur et la dyspareunie sont révélatrices ; le col est boursouflé et dur et l’infiltration adjacente du dôme vaginal peut avoir un aspect suspect.

– l’échographie retrouve une zone relativement limitée hétérogène.

2. Localisations extra-génitales de l’endométriose :

Elles peuvent également avoir les mêmes types de lésions échographiques.

A l’occasion de douleurs localisées chroniques, de signes urinaires à type de douleur en fin de miction ou d’hématurie microscopique ou de signe digestif avec douleurs et constipation, rythmées par les règles ou à leur date théorique en cas d’hystérectomie avec conservation ovarienne, on pourra découvrir :

1) Endométriose de la cloison recto-vaginale :

C’est une localisation dyspareuniante plus facilement repérée cliniquement qu’échographiquement. Le secteur angulaire de la sonde balaie la paroi vaginale postérieure et peut repérer :

– un endométriome qui du fait des contraintes tissulaires est allongé entre le rectum en arrière et le vagin en avant, à paroi épaisse et contenu hypoéchogène plus ou moins hétérogène.

– plus souvent une zone mal limitée plus ou moins épaisse hyperéchogène.

2) Endométriose urinaire :

Elle est rare, moins de 1,5 %, touche surtout la vessie et rarement les uretères ; elle est souvent associée à une endométriose pelvienne.

Les formes infiltrantes stromales sous-péritonéales sont responsables de sténose extrinsèque de l’uretère entraînant un risque d’hydronéphrose et d’insuffisance rénale. Exceptionnellement il s’agit d’une endométriose endo-urétérale.

Le diagnostic de cette forme est plus porté par le scanner et l’IRM que par l’échographie.

Les formes cavitaires sont surtout vésicales. Elles sont révélées par des douleurs sus-pubiennes chroniques, des douleurs en fin de miction surtout en période de règles ou à la date théorique des règles en cas d’hystérectomie. L’hématurie est souvent plus importante que la leucocyturie. Il n’y a pas d’infection urinaire et la tuméfaction est repérée par l’échographie sous la forme d’un kyste endométriosique occupant la paroi vésicale et refoulant la muqueuse associée à un épaississement hyperéchogène de la paroi. 

3) Endométriose digestive :

L’endométriose de la paroi rectale fait souvent corps avec la cloison recto-vaginale et est le plus souvent de type stromal que cavitaire. Elle est rarement échographiquement décelable.

L’atteinte sigmoïdienne en revanche est souvent de type cavitaire ou mixte. Le plus difficile est de la distinguer d’un endométriome ovarien.

Les signes cliniques peuvent orienter vers une pathologie pelvienne douloureuse associée ou non à une constipation. Les lésions sont habituellement extra-muqueuses donc non décelables par coloscopie. Seule l’exploration chirurgicale assure le diagnostic et conduit au traitement (résection intestinale). L’IRM serait aussi performante.

Les autres localisations sont possibles et rarement diagnostiquées à l’échographie : cæcum, appendice.

4) Endométriose des parois :

– Sur cicatrice d’épisiotomie révélée par des douleurs périnéales localisées avec endométriome souvent de petite taille repéré par la sonde endorectale.

– Sur cicatrice de laparotomie classique mais rare. La sonde de 5 à 7 MHz repère un endométriome dans le muscle droit ou le tissu sous-cutané.

 

Au total :

L’échographie abdominale, vaginale voire endorectale est l’examen paraclinique de première intention dans le diagnostic de l’endométriose. Sa performance dépend du caractère cavitaire ou non des lésions, de leur taille, de leur siège.

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