1. L’échographiste en son lieu :

La pièce doit être fraîche, autour de 20 – 21 °C, et la lumière diffuse, latérale et constante. Il ne doit pas y avoir de reflet dans l’écran. Le niveau sonore devant être bas, il convient d’éviter les appareils d’air conditionné dans la pièce elle-même.

Le siège, la table et l’écran sont réglables en hauteur. Les yeux de l’opérateur doivent être à la hauteur de la partie supérieure de l’image.

L’opérateur doit penser à sa position, la maîtriser ! Le dos est droit, la tête dans son axe. Grâce à son bras articulé, l’écran doit être positionné exactement devant l’opérateur.

La patiente en décubitus dorsal est placée dans un environnement calme ; elle dispose de son propre écran pour éviter des concessions sur le confort de l’opérateur.

L’épaule devant être peu sollicitée, il faut une abduction minimum du bras, obtenue en diminuant la distance entre l’opérateur et la patiente.

La main peut ainsi être détendue et, idéalement, les extrémités de l’auriculaire et de l’annulaire touchent la peau maternelle pour parfaitement stabiliser la sonde.

Chacune des deux mains a son rôle : la main droite manie la sonde, elle doit être rapide et précise. Tout geste inutile augmente la fatigue et diminue la performance. La main gauche doit connaître le clavier parfaitement afin de minimiser le nombre d’allers et retours des yeux entre l’écran et le clavier. Idéalement, l’écran tactile n’est pas utile en cours d’examen.

2. Temps de l’examen :

Le déroulement de l’examen est précis, codifié. Chacun doit établir le sien.

Certains appareils simplifient la tâche en incluant un protocole à valider au cours de l’examen.

3. Cadre de l’examen :

Les personnes accompagnantes doivent être identifiées.

Le plus souvent, la présence d’enfants est inappropriée, elle est source d’inconfort tant pour les parents, pour l’échographiste que pour les enfants eux-mêmes.

En cas d’annonce d’anomalie, leur présence devient franchement inopportune. Il peut donc être parfois proposé de les faire entrer dans un deuxième temps. L’opérateur consulte, préalablement à l’examen, le dossier médical pour rechercher un facteur de risque, quel qu’il soit.

Théoriquement, les limites et les buts de l’échographie doivent être rappelés, mais ils figurent le plus souvent en quelques lignes écrites sur le compte rendu final. L’examen ne doit pas faire l’objet d’un enregistrement vidéo car ces enregistrements créent des inégalités entre les échographistes et fragilisent donc tout le système de dépistage.

4. Premier temps :

En début de grossesse, l’examen échographique doit être réalisé vessie pleine afin de ne pas être gêné par la présence d’anses intestinales.

Au 2ème et 3ème trimestre : l’utérus est palpé à deux mains, afin de connaître son volume, d’estimer la croissance fœtale et de connaître les limites des mouvements de la sonde.

Idéalement, l’échographie est un temps silencieux.

Ceci permet de ne pas s’imposer une triple tâche : le positionnement de la sonde, l’analyse de l’image et le dialogue avec les parents. Les coupes se font dans un ordre prédéfini. Ce temps silencieux permet alors un examen complet, mais il peut être une épreuve pour les parents. Il faut alors savoir les rassurer avec des paroles simples, puis redemander le silence. Bien évidemment, chaque échographiste étant différent, il existe des pratiques variées sur ce point.

5. Deuxième temps :

Tandis que l’échographiste revient sur certaines images, il explique ce qu’il a vu. Il est conseillé d’exprimer d’une manière ou d’une autre qu’il s’agit d’un beau bébé, même si une malformation a été mise en évidence, afin de restituer à la mère sa fonction maternelle.

S’il existe une malformation, il faut la décrire succinctement sans se laisser envahir par un discours faisant appel à toutes les connaissances médicales possibles.

De manière générale, il est préférable de décrire une anomalie par des termes échographiques plutôt que par un diagnostic précis. Ce choix permet d’une part de laisser le champ libre à l’équipe qui prendra en charge la patiente par la suite et, d’autre part, d’éviter la confusion entre une échographie de dépistage et une échographie diagnostique.

L’examen Doppler pourra être réalisé à la suite de l’examen échographique.

6. L’échographiste et le couple :

Les attentes des couples sont très différentes. Il convient donc d’être attentif à chacun.

Demander ce qu’il souhaite voir et demander l’autorisation d’arrêter l’examen peuvent être de bonnes habitudes.

7. Compte rendu :

Le compte rendu d’échographie doit se faire en s’inspirant largement du document publié par le Comité technique d’échographie de 2005 détaillant les trois trimestres.

Le texte de chaque compte rendu est consensuel ; il pourrait être à la fois minimum et maximum. Tous les professionnels sont d’accord pour accompagner ce texte des images les plus importantes. Au 2ème trimestre, une dizaine de clichés est le maximum requis. Ceci permet en effet d’illustrer les principaux points étudiés.

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