1. Définition :
Elle est clinique et correspond à un placenta bas inséré lors du troisième trimestre, se révélant par des métrorragies.
Il est important de connaître sa localisation lors du dernier trimestre et surtout après 34 SA.
2. Différents types de placenta prævia :
– Le placenta central recouvre largement l’orifice interne du col. C’est le placenta le plus dangereux. Lorsqu’il est constaté au-delà de 6 mois, il a peu de chance de remonter. Un contrôle échographique doit être pratiqué peu avant la césarienne pour vérifier l’absence d’ascension.
– Le placenta implanté largement sur l’une des faces utérines recouvre l’orifice interne du col par son extrémité inférieure. Bien que recouvrant, ce placenta peut remonter, dégageant suffisamment le col pour permettre un accouchement par voie basse.
– Le placenta marginal est inséré sur l’une des faces utérines, son extrémité inférieure affleurant l’orifice interne du col sans le recouvrir. Observé avant 28 SA, ce placenta a de grandes chances de ne plus être prævia en fin de grossesse.
– Le placenta bas-inséré descendant à moins de 10 cm de l’orifice interne du col, observé avant 28 SA, ne sera pas prævia dans la grande majorité des cas, à terme.
3. Difficultés de localisation de l’extrémité inférieure du placenta :
– Les seules coupes longitudinales médianes, même lorsque la présentation semble moulée par le segment inférieur ne sont pas suffisantes pour éliminer formellement une languette prævia.
Il faut toujours rechercher par des coupes longitudinales obliques et par des coupes transversales, une languette basse.
– Les difficultés sont surtout rencontrées en cas d’insertion postérieure et lors de l’utilisation d’échographes à barrette qui ne permettent pas une étude correcte du col.
4. Echographie abdominale ou endovaginale ?
– L’échographie par voie abdominale est effectuée après remplissage vésical, ce qui risque d’allonger le col utérin, de rapprocher les parois antérieure et postérieure de l’utérus et d’être à l’origine de faux positifs.
Elle est mieux adaptée aux formes antérieures qu’aux formes postérieures où le placenta est masqué par les structures fœtales. Des confusions sont possibles entre le placenta et un épaississement localisé du myomètre ou entre l’échostructure du placenta et des caillots sanguins. En outre, les limites inférieures sont rarement bien identifiées par rapport à l’orifice interne du col.
– L’échographie par voie vaginale est le procède de choix pour le diagnostic du placenta prævia. Elle montre avec une grande précision la distance qui sépare le bord inférieur du placenta et l’orifice interne du col et permet de déterminer la forme anatomique de l’insertion prævia. Elle doit être prudente, pour ne pas risquer, par traumatisme, de déclencher une hémorragie.
Classification échographique d’après (BESSIS R, BRIGNON C, SCHNEIDER L. 1976) :
* Les placentas bas insérés antérieurs :
– de type I : la limite inférieur du placenta atteint le tiers supérieur de la vessie ;
– de type II : la limite inférieure atteint les deux tiers supérieurs de la vessie ;
– de type III : la limite inférieure atteint le col utérin ;
– de type IV : la limite inférieure dépasse le col utérin, c’est-à-dire atteint la face postérieure de l’utérus.
* Les placentas bas insérés postérieurs :
– de type I : la limite inférieure de placenta se situe à moins de 4 cm en arrière du col de l’utérus ;
– de type II : la limite inférieure du placenta atteint le col utérin ;
– de type III : la limite inférieure du placenta atteint le tiers inférieur de la vessie ;
– de type IV : la limite inférieure du placenta recouvre totalement le dôme vésical.
* Les placentas de type I et II correspondent aux placentas prævias latéraux.
* Les placentas de type III correspondent aux placentas prævias marginaux.
* Les placentas de type IV correspondent aux placentas prævias recouvrant.