1. Kyste de l’ovaire et grossesse :

Tout kyste n’ayant pas disparu après un terme de trois mois doit être considéré comme un kyste organique.

Son diamètre est variable et presque tous les types de kystes peuvent être rencontrés.

– Leur mise en évidence est parfois difficile du fait du volume utérin. S’il est pelvien, placé sous le plan de la présentation, il constitue un obstacle prævia au-delà de 5 cm de diamètre. S’il est situé au-dessus de la présentation, il ne constitue pas un problème obstétrical en dehors d’un risque de torsion accru dans le post-partum.

– Il est classique d’opérer ces kystes à 3 mois, passé ce délai on exerce une surveillance armée. En cas de kyste prævia, certains auteurs pratiquent en per-partum une ponction trans-vaginale évacuatrice afin de permettre un accouchement par voie basse.

2. Fibrome et grossesse :

De diamètre variable, ils ne sont accessibles qu’en position antérieure, antérolatérale et cervico-isthmique.

Deux complications gravidiques peuvent survenir :

– position prævia moins fréquente qu’avec les kystes car ils remontent plus volontiers avec la croissance utérine,

– une nécrobiose aseptique peut survenir à tout moment mais avec une prédilection lors du post-partum.

– Il peut être difficile de différencier un fibrome sous-séreux de volume moyen contenant une lacune liquidienne, séquelle de nécrobiose, d’une deuxième corne utérine non gravide dans un utérus cloisonné asymétrique, qui comporte également une zone hypo-échogène médiane ; tous les deux se révèlent souvent par une symptomatologie douloureuse localisée.

– Dans le post-partum, les fibromes présentent un risque accru de nécrobiose et pour les myomes pédiculés un risque majoré de torsion.

– Il est parfois difficile de faire la différence pendant la grossesse, surtout chez une femme corpulente, entre un fibrome pédiculé œdématié et un kyste ovarien.

3. Autres obstacles prævia :

Ils imposent une césarienne :

– un deuxième utérus prævia,

– un rein pelvien situé au niveau de la présentation ou plus bas que celle-ci. Cette masse peut être de découverte fortuite et ne doit pas être confondue avec une tumeur annexielle ou un fibrome remanié. Il est utile de surveiller ce rein pour dépister une éventuelle hydronéphrose.

4. Reins maternels et grossesse :

Nombreuses sont les variations morphologiques pyélocalicielles constatées pendant la grossesse. Une dilatation droite physiologique est classique mais la position couchée de la patiente (compression) et la vessie pleine majorent la pression urétérale et aggravent ces signes. Aucun critère formel ne permet actuellement de fixer les limites du normal pendant la grossesse.

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