Le foramen ovale, dénommé anciennement trou de Botal, est une communication physiologique présente entre les deux oreillettes durant la vie fœtale, et normalement appelée à se fermer après la naissance. La persistance d’un foramen ovale perméable est cependant observée avec une grande fréquence (9 à 35 % des adultes jeunes) et serait possiblement impliquée dans diverses pathologies, dont la survenue d’accidents vasculaires chez des sujets jeunes. L’appellation « trou de Botal » (actuellement désuète) fait référence au médecin piémontais Leonardo Botal (1519-1588), qui s’intéressa à l’anatomie et au rôle de cet orifice. Néanmoins, le foramen ovale a été décrit pour la première fois au IIe siècle par Galien.

Chez le fœtus, ce foramen peut, par excès de taille, aller jusqu’à créer une communication entre les ventricules du cœur, et permettre ainsi à une partie du sang de passer directement du ventricule droit vers le gauche. Normalement, ce trou se referme à la naissance, lorsque bébé passe du mode de vie aquatique au mode de vie aérienne. Si ce n’est pas le cas, et que son diamètre est exagéré au point de mettre aussi en communication les ventricules (ou qu’une autre anomalie anatomique de communication du septum inter-ventriculaire soit présente), du sang va passer du ventricule gauche, qui contient le sang oxygéné devant alimenter l’ensemble du corps, au ventricule droit, qui est chargé d’envoyer le sang chargé de gaz carbonique aux poumons. Ceci a deux inconvénients :

– Le débit sanguin du cœur vers le corps est réduit, puisqu’une partie du sang retourne directement aux poumons.

– Les poumons reçoivent le sang à une pression supérieure à la normale, ce qui peut les endommager : Hypertension Artérielle Pulmonaire = HTAP.

La gravité de la CIV dépend de la taille du trou. 

– Une petite CIV peut perdurer toute la vie du sujet, sans lui causer de troubles particuliers. Le cardiologue se contente de surveiller régulièrement ces enfants. Elle peut se refermer progressivement, au fil du temps (ce qui est le cas de la moitié des CIV, au cours des 4 premières années de vie).

– Si la CIV est moyenne : elle n’entraine pas de défaillance cardiaque, mais ne guérit pas spontanément ; il peut être nécessaire d’opérer vers 4/5 ans, si le débit pulmonaire est trop important (HTAP importante).

– Si la CIV est importante : il peut être nécessaire d’opérer rapidement le bébé, ce qui sera généralement fait entre 3 et 6 mois. Si les poumons souffrent, il est nécessaire de pratiquer plus tôt une première opération de cerclage de l’artère pulmonaire, pour empêcher une trop grande quantité de sang de monter aux poumons.

CIV
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