1. Au cours du deuxième trimestre :
Une grossesse développée dans une corne rudimentaire fait courir un risque majeur de rupture utérine. D’où l’intérêt de porter échographiquement le diagnostic de cette localisation dès le premier trimestre.
2. Au cours du troisième trimestre :
– lorsque le placenta est inséré en partie ou en totalité sur l’éperon d’un utérus cloisonné, on risque de voir se développer une hypotrophie fœtale parfois sévère,
– la corne non gravide d’un utérus cloisonné asymétrique peut passer pour un fibrome en nécrobiose. Il s’agit souvent dans les deux cas d’une masse palpable, électivement douloureuse, avec en échographie une lacune centrale. Le seul petit argument en faveur de la malformation utérine est la présence d’une couronne échogène (muqueuse) autour de la lacune anéchogène centrale.
3. Au cours du dernier mois de la grossesse :
Toute position anormale du fœtus (siège, transverse) doit faire rechercher :
– une cloison du fond utérin dont le diagnostic différentiel est représenté par la synéchie,
– un utérus unicorne, qu’il est difficile d’affirmer,
– un obstacle prævia dont une deuxième corne utérine.