1. Kystes de l’ovaire :

L’examen échographique est demandé devant la perception d’une masse annexielle, souvent sensible en début de grossesse, posant le problème d’une éventuelle GEU.

Le kyste en début de grossesse est fréquent, il s’agit le plus souvent d’un kyste fonctionnel du corps jaune gravidique.

Quel que soit son aspect, un contrôle échographique est pratiqué à 3 mois. Sa persistance signe son organicité.

Au total, on distingue les kystes fonctionnels et les kystes organiques.

Si la voie vaginale permet un diagnostic correct de la majorité des kystes prolabés dans le cul-de-sac de Douglas, elle ne permet pas le diagnostic d’un kyste mobile, même volumineux refoulé en région abdominale par l’utérus gravide que seul le recours à la voie abdominale permet alors d’évoquer.

1) Kystes fonctionnels :

– L’observation d’un corps jaune gravidique est constante par voie vaginale sous la forme d’une plage d’échostructure variable allant de la formation liquidienne anéchogène à la formation hyperéchogène en passant par un aspect d’échogénicité égale à celle du parenchyme ovarien. Il peut être reconnu en doppler couleur grâce à sa vascularisation annulaire typique avec flux à basse résistance. Sa taille est variable, pouvant atteindre 8 cm de diamètre. Il doit régresser à partir de 13 SA.

– Le kyste hémorragique du corps jaune se traduit par une masse annexielle douloureuse et peut en imposer pour une GEU. En cas de saignement récent, le kyste apparaît hyperéchogène pseudosolide mais le renforcement postérieur traduit sa nature liquidienne. Rapidement le contenu du kyste va s’éclaircir avec rétraction du caillot et apparition de cloisons fibrineuses. La variabilité de la structure du kyste à quelques jours d’intervalle est un excellent argument diagnostique.

– Les kystes d’hyperstimulation ovarienne surviennent en général au cours d’une grossesse induite ou d’une môle hydatiforme. Le diagnostic échographique est toujours évident : gros ovaires multikystiques, qui régressent progressivement pour disparaître généralement à partir de 3 mois de grossesse.

2) Kystes organiques :

– Le kyste dermoïde est le plus fréquent. Il est généralement lourd et prolabé dans le cul-de-sac de Douglas. Il existe :

. des formes purement solides, échogènes (parfois difficiles à différencier des anses intestinales de voisinage),

. des formes à majorité liquidienne, anéchogènes,

. et des formes mixtes associant au sein de la même tuméfaction des zones anéchogènes à d’autres finement échogènes, cloisonnées, voire très denses en échos ou calcifiées laissant un cône d’ombre sous-jacent.

– Le kyste séreux est anéchogène à paroi fine généralement non cloisonné. L’étude  par voie vaginale explore cette paroi à la recherche de petites végétations endokystiques dont la vascularisation est analysée en doppler couleur.

– Le kyste mucoïde est souvent multiloculaire.

– Le kyste endométriosique, finement échogène, est rarement retrouvé, l’endométriose pelvienne étant fréquemment responsable de stérilité ; néanmoins, ce kyste peut être rencontré dans les grossesses obtenues par AMP.

– Le cancer de l’ovaire généralement hétérogène représente 3 à 4 % des tumeurs ovariennes associées à la grossesse.

2. Fibromyomes utérins : Cf chapitre spécial

3. Autres masses associées à la grossesse :

Des masses rares peuvent être rencontrées pendant la grossesse telles qu’un rein pelvien qu’il faut différencier d’une masse annexielle pathologique.

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