La ponction du cordon à l’aiguille (cordocentèse) sous contrôle échographique permet d’obtenir du sang fœtal pur, permettant tous les diagnostics réalisables sur sang fœtal.
Cette méthode permet de pratiquer des transfusions, voire des exsanguino-transfusions, lors d’allo-immunisation Rhésus.
Il faut souligner l’importance capitale que revêt l’échographie de plus en plus sophistiquée.
1. Méthodes :
Le prélèvement doit permettre de ponctionner la veine ombilicale, dans des conditions d’asepsie chirurgicale, le plus souvent sous anesthésie locale.
Le PSF est exclusivement guidé par l’échographie ; cette technique séduisante et d’apparence facile doit être limitée à des opérateurs expérimentés. Il est fait en ambulatoire. Le rôle de l’échographiste est capital, permettant de repérer le cordon et de le “présenter” à l’opérateur dans les meilleures conditions, ce qui peut devenir difficile quand le placenta est postérieur, la femme obèse ou pusillanime ou qu’il existe un oligoamnios.
Le matériel nécessaire est simple : une aiguille de 20 ou 21 Gauge, des seringues de 2 ou 5 ml, certaines contenant 0,1 ml de citrate de sodium à 3,8 %.
La pointe de l’aiguille est facilement visualisée et sa progression est suivie à travers la paroi abdominale et le myomètre jusqu’à la veine ombilicale, à un centimètre environ de son insertion :
. si le placenta est antérieur, le cordon est ponctionné directement à son insertion par voie transplacentaire, sans passage trans-amniotique,
. s’il est postérieur, il est abordé par voie trans-amniotique sans passage transplacentaire.
A l’ablation de l’aiguille peut se produire un saignement en jet d’origine funiculaire le plus souvent très bref ; contrairement au PSF par fœtoscopie, il ne gêne en rien une éventuelle nouvelle ponction.
Il s’agit d’une technique “moins lourde” ; elle est la plus utilisée. Le taux d’avortements est ≤ 1 %.
2. Contrôle de qualité du sang fœtal :
La quantité de sang prélevé varie entre 1 et 3 ml.
La pureté du sang fœtal doit être contrôlée rapidement et de façon rigoureuse. Toute contamination peut fausser le résultat, qu’il s’agisse de sang maternel ou de liquide amniotique.
1) Dans un premier temps :
Peuvent être réalisés en salle de prélèvement, selon les moyens dont on dispose, deux techniques principales :
– utilisation d’agglutinines froides anti-i (l’antigène i est uniquement présent chez le fœtus et absent chez la mère) et anti-I (l’antigène I est présent uniquement chez la mère),
– utilisation d’un analyseur de particules (Coulter), triant électroniquement en quelques secondes les hématies fœtales et maternelles en fonction du volume globulaire (le volume moyen des hématies fœtales est supérieur à celui des hématies maternelles).
2) Dans un deuxième temps :
D’autres examens sont réalisés au laboratoire dont : la numération globulaire, l’hématocrite, le volume globulaire moyen ou le test de Kleihauer.