La flore vaginale et la vulve sont deux éléments à part entière de l’appareil génital féminin. Ils sont en revanche très sensibles et peuvent facilement être mis à mal par certains gestes du quotidien que la plupart des femmes pratiquent.
Mycoses, vaginoses, irritations… Autant de désagréments qui peuvent facilement être évités en suivant ces quelques conseils à appliquer au quotidien.
1. Oubliez les douches vaginales :
La douche vaginale, au pommeau de douche ou à la poire, est un geste fréquent… et pourtant très mauvais pour la santé de votre intimité. Pourquoi ? Ce geste élimine les lactobacilles (germes essentiels) présents autour du vagin et perturbe le pH de votre vagin, naturellement plus acide que l’eau que nous utilisons pour nous laver. Ainsi, le risque de vaginose est augmenté.
Il est également important de noter que l’utilisation d’un gant de toilette est fortement déconseillée. Celui-ci retient facilement les germes et bactéries, souvent responsables d’infections et d’inflammations. Pensez également à utiliser un savon spécifique pour votre toilette intime.
Savon de Marseille et toilette intime : un savon trop alcalin…
Savon de Marseille et toilette intime ne font pas bon ménage sur le long terme. En effet, le savon de Marseille a un pH très alcalin : à force, il peut fragiliser les muqueuses, voire déséquilibrer la flore vaginale. Cependant, si vous n’avez pas de meilleur produit nettoyant à disposition et que vous ne souffrez d’aucune irritation ou infection particulière (ex. : vulvite), vous pouvez l’utiliser ponctuellement pour votre toilette intime. Il reste moins agressif que les gels douche parfumés…
Toilette intime : que choisir à la place du savon de Marseille ?
En usage quotidien, il vaut mieux miser sur un produit d’hygiène conçu spécifiquement pour la toilette intime : vous en trouverez sous forme de pains dermatologiques, de mousses et gels nettoyants, etc. Leur pH, compris habituellement entre 4 et 8, respecte parfaitement celui de la région intime… Autre chose à savoir pour une toilette intime réussie : quel que soit le produit que vous choisissez, nettoyez uniquement la zone externe, avec beaucoup de douceur (évitez d’utiliser un gant de toilette). En général, une seule toilette intime par jour suffit, mais il est possible d’aller jusqu’à deux séances quotidiennes en cas de besoin.
2. Uriner après chaque rapport sexuel :
Effectuer ce geste simple permet de diminuer considérablement les risques d’infections urinaires. En effet, lors des rapports sexuels avec pénétration, les colibacilles remontent le long de l’urètre et augmentent le risque d’infection.
S’essuyer après avoir uriné : tout un art !
Bien que ce conseil puisse sembler tout à fait logique, il est tout de même important de rappeler qu’il est essentiel de s’essuyer de l’avant vers l’arrière, et non de l’arrière vers l’avant, après avoir uriné. En effet, effectuer ce geste de la bonne manière permet d’éviter de ramener accidentellement des colibacilles vers la vulve et ainsi, provoquer d’éventuelles infections.
Certains gynécologues conseillent également de ne pas s’essuyer, mais plutôt de tamponner consciencieusement la zone avec du papier toilette.
3. Les protège-slips doivent rester occasionnels…
Le port de protège-slip doit être réduit au minimum afin d’éviter le risque de macération dû au manque d’aération de ces dispositifs. Ils sont également de véritables réservoirs à produits chimiques et peuvent donc provoquer des irritations et des allergies. Assurez-vous avant de vous en procurer qui ne contiennent pas de produits radicalement dangereux pour votre santé.
…tout comme l’utilisation des lingettes intimes !
Pour les mêmes raisons que le protège-slip, les lingettes intimes (où l’on retrouve en grande quantité des produits irritants pour la peau comme des parfums, des désinfectants ou des produits blanchissants), ne doivent pas être utilisées sans arrêt.
4. Garder un tampon toute la nuit ?
Il est fortement déconseillé de garder son tampon durant toute la nuit. Pourquoi ? À cause du risque de syndrome de choc toxique (SCT), provoqué par la toxine TSST-1 dont l’entrée est facilitée par le dispositif. Afin de supprimer ce risque inutile, changez votre tampon toutes les quatre heures et préférez porter une serviette hygiénique plutôt qu’un tampon pendant vos nuits.