1. Mortalité :
Elle est moindre par voie basse (0,2 contre 0,5 %). Cause majeure : embolie pulmonaire.
Les risques sont d’autant plus importants que la femme est plus âgée.
2. Morbidité post-opératoire :
– accidents thrombo-emboliques,
– complications locorégionales :
. fistules vésico- ou recto-vaginales,
. plaie vésicale ou urétrale,
. spondylodiscite (pexies au promontoire).
A long terme, on note 5 à 10 % de pathologie urinaire, à type de rétention ou d’infection urinaire.
3. Résultats anatomiques :
Sur le plan anatomique, les résultats sont bons dans 80 à 95 % des cas.
Pour avoir le maximum de chance de guérison anatomique, il faut traiter d’emblée et de façon équilibrée la totalité des lésions aux 3 compartiments.
– les récidives précoces, le plus souvent imputables à une faute technique, concernent habituellement un seul élément du prolapsus,
– les récidives tardives posent des problèmes techniques importants et nécessitent une étude paraclinique détaillée (bilan urodynamique et colpocystogramme) avant d’envisager une nouvelle intervention.
4. Résultats fonctionnels :
1) Fonction urinaire :
Les troubles fonctionnelles les plus banaux sont fréquents (10 %) : dysurie, miction impérieuse, brûlures mictionnelles, et ne sont pas liés à un geste particulier sur les voies urinaires,
Les récidives fonctionnelles :
. En cas d’IUE : il faut défaire l’accolement postérieur sans blesser l’urètre et le rectum et remonter le col vésical soit par intervention de Marshall-Marchetti soit par fronde (intervention de Goebbel-Stockel).
. Si la rétention d’urine est transitoire : elle n’est pas justiciable d’un traitement chirurgical. Si elle est persistante ou s’il existe un résidu post-mictionnel permanent avec dysurie, il faut penser à une suspension trop rigide, trop tendue ou une fronde située trop bas ou coudant l’urètre : la reprise chirurgicale est nécessaire pour remettre en bonne place la fronde.
2) Fonction sexuelle :
Dyspareunies (5 à 10 %) : elles sont secondaires à une faute technique : hypercorrection du périnée postérieur, colpectomie trop importante.
3) Algies résiduelles (lombo-sacrée) :
Dues aux promontofixations.