1. Traitement chirurgical :

1) But :

C’est la reposition des organes pelviens prolabés ou la suppression de l’utérus prolabé tout en reconstituant un support périnéal satisfaisant.

2) Modalités de l’anesthésie :

a) Préparation de la malade : bilan préopératoire :

– Estrogénothérapie : elle est utilisée en préopératoire et permet la guérison de la vaginite sénile et la cicatrisation d’éventuelles ulcérations. De plus, elle améliore la trophicité des tissus.

Les effets apparaissent rapidement et il est rare que le traitement excède 10 jours.

– Traitement des états pathologiques comme l’anémie, les carences vitaminiques, les troubles hydro-électrolytiques et métaboliques, la défaillance cardiaque, l’infection pulmonaire ou urinaire.

b) L’anesthésie proprement dite :

Les différentes techniques anesthésiques peuvent être utilisées :

– l’anesthésie générale : toutes les drogues peuvent être utilisées. Il faut insister sur 3 points :

. les neuroleptiques et les barbituriques doivent être utilisés à doses filées pour éviter une dépression respiratoire et les risques de stockage par défaut d’élimination,

. l’analgésie doit être de bonne qualité, en particulier pour le temps périnéal postérieur,

. le relâchement musculaire doit être suffisant,

– les anesthésies locorégionales : ont pour avantage d’éviter l’imprégnation de l’organisme.

Préférence pour l’anesthésie péridurale (car la rachianesthésie impose au système cardio-vasculaire un effort plus grand).

c) Période post-opératoire :

– L’apport hydrique et nutritionnel parentéral se poursuivra jusqu’à la reprise du transit,

– si anesthésie locorégionale : la réalimentation peut être entreprise le jour même,

– la prévention des escarres est systématique par le lever précoce,

– certains auteurs emploient une thérapeutique anticoagulante préventive.

3) Techniques chirurgicales : Cf chapitre spécial

2. Traitement médical :

Il pourra être proposé : 

1) de façon définitive :

C’est le cas du prolapsus de la femme âgée à haut risque opératoire avec peu de gêne fonctionnelle.

Le traitement repose sur une estrogénothérapie par voie locale (Trophigyl ® gélule vaginale, Colpotrophine ® capsule vaginale) ou générale (Ovestin ® comprimés) afin d’améliorer la trophicité vaginale, et la mise en place de pessaires (qui sont irritants, traumatisants et provoquent des ulcérations vaginales responsables de saignements et de surinfection, voire de cancer vaginal).

Les pessaires ne trouvent donc leur indication que dans ce cas précis (femme âgée, contre-indication opératoire). Une surveillance et une hygiène régulière s’imposent alors. 

2) de façon temporaire :

Il permet de RETARDER l’intervention chirurgicale.

C’est le cas de la femme jeune où la dégradation statique est mineure.

Le traitement repose alors sur la kinésithérapie périnéale et l’électro-stimulation.

Cette réadaptation fonctionnelle se justifie également lors d’un prolapsus apparu précocement après un accouchement ou lorsqu’il existe encore des désirs de grossesse.

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